Ce
mercredi aurait dû être un jour sans... j'avais dentiste, mais un
coup de fil providentiel a remis le RV à demain.
C'est sous un
ciel menaçant que j'apprends cette bonne nouvelle, la Nature a
besoin d'eau, cela ne va pas tarder et c'est une autre bonne
nouvelle.
Nous ne sommes pas les seuls à prendre notre
petit-déjeuner,
depuis quelques jours, on entendait son cri mais
il était toujours seul.
Et voilà que ce matin, il est
accompagné et tous les deux picorent les boules tombées de la
mangeoire. Le ciel chargé déverse son trop-plein sous forme de
brèves giboulées.
Soulagé, il offre un beau tableau bleu et blanc.
C'est le moment
d'infuser ce fameux Huang Shan Mao Jian, je ne connaissais que
le Huang Shan Mao Feng, Pic duveteux des montagnes jaunes
il faut que je sache ce que signifie Mao Jian. Les feuilles
d'un vert tendre pour la plupart ne sont pas toutes roulées et ce
qui m'étonne, c'est qu'il ne comporte quasi pas de duvet, est-ce
cela la différence avec le Mao feng ?
Dans le zhong
préchauffé, les belles se prélassent dans une eau à 80°, sauf
une qui fait mine de s'échapper, cherche-t-elle à retrouver ses
montagnes d'origine ?
Mes deux bibles vont m'aider à
parfaire mes connaissances... La liqueur, d'un jaune pâle, donne
des notes très végétales.
Pendant la deuxième infusion, je me
remémore la jolie légende qui est liée à ce grand thé, "(...)
Elle rapporte que deux jeunes qui s'aimaient éperduement virent leur
amour contrarié par un riche propriétaire terrien qui, tombé
amoureux de la jeune fille, voulut en faire sa concubine. Or celle-ci
parvint à s'achapper mais découvrit que son bourreau avait tué et
enterré son amoureux loin dans les montagnes. Elle finit par trouver
la tombe et pleura si fort qu'elle se transforma en pluie, tandis que
le jeune homme se muait en un beau théier". (in
Portraits de thés page 67).
La liqueur donne à
présent des notes un peu marine, je n'avais pas détecté cela quand
je l'avais infusée en théière :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/04/une-fois-encore-jai-tutoye-les-etoiles.html,
c'est vrai que je l'avais trouvée un peu fade.
Toujours pas
d'explication sur Mao Jian. Pendant l'infusion suivante je
change de Bible mais aucune trace de Mao Jian…
Par
contre Katrin nous dit que "selon le dicton local, la
première tasse est la plus parfumée, la seconde la plus douce, la
troisième la plus corsée". (in L'Empire du Thé, page 229). J'en suis précisément à
la troisième que je trouve effectivement plus corsée, par contre
j'inverserais les deux premières.
Je continue les infusions et
la lecture, Katrin explique en détails et avec précision l'origine
et le traitement de ce très grand thé, mais aucune trace de Mao
Jian. Le seul Mao Jian que j'aie jamais bu s'appelait Xin
Jiang Mao Jian mais je n'en trouve pas trace sur mon blog et ni
Katrin ni Lydia n'en parlent. Cinquième infusion, tout aussi
corsée avec en arrière-goût…
de l'asperge verte, très agréable
sans aucune amertume. Beaucoup d'émotions gustatives une fois encore
mais aussi celle que je ressens en admirant mes petits zhongs, ils
viennent de chez Thés de Chine , conseillés par
Vivien à qui j'avais expliqué que j'avais du mal avec les grands à
cause de mes petites mains.
Les Belles vont maintenant retourner
à la terre et moi je vais achever Les pouvoirs du thé...
Demain sera un jour sans mais je penserai à vendredi... A suivre !
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