Cet après-midi, à la fois intriguée et impatiente, je déballe le cadeau de Sébastien. Il contient 2 sachets de Pu Er. Je commence par cet Or violet, le
Wang Bing que j’ai découvert sur son site
http://vacuithe.blogspot.com/ . C’est un de mes favoris actuellement, Sébastien a une façon très personnelle de nous faire part de ses découvertes, et plus particulièrement les Pu Er, et ses photos sont absolument superbes. A propos de cet Or violet, j’avais été impressionnée par ce que j’avais lu sur le blog d’Olivier :
http://www.puerh.fr/ , je n’avais jamais entendu parler de ce thé. Mais pour ne pas être influencée, je ne suis pas allée relire ce qu’ils en disent, je me suis contentée de le déguster. Par contre, je vous engage à aller visiter leur site, très instructif.
Ce qui me frappe d’abord, c’est la façon dont il a été compressé, il est beaucoup moins compact que ce que je connaissais jusqu’ici.
Les feuilles, fort foncées ont l’air assez grandes et parsemées de tiges; par contre, je ne perçois aucune odeur.
Pour cette infusion test, je prends uniquement les feuilles détachées que je pose au fond d’un zhong préalablement chauffé, je le choisis plutôt qu’une petite Yixing pour ne pas devoir casser les feuilles. Toujours aucun parfum par contre, est-ce le séjour prolongé dans un sachet plastique ?
Deux rinçages instantanés et je suis rassurée, la voilà cette odeur que j’aime, boisée essentiellement.
La première infusion est lumineuse, très douce aussi. J’ai l’impression que j’aurais dû la faire plus longue.
J’observe que les feuilles se sont un peu ouvertes et que les tiges sont très présentes, est-ce pour cela que la saveur est si boisée?
Infusion suivante chronométrée, une minute. Toujours une superbe couleur miel et la saveur qui évolue maintenant vers des notes qui font penser au cuir et à l’écurie.
Les feuilles, de plus en plus développées, sont à dominante de vert.
Puis, belle surprise, mon mari pénètre dans mon cocon. Il est impressionné par cette saveur particulière, "piquante mais agréable et même rafraîchissante".
Les infusions se succèdent mais je ne les ai plus comptées (il y en a cependant eu plus de 10, ma bouilloire qui contenait 1 litre1/2 d'eau est vide), nous nous contentons de savourer cette liqueur qui commence à prendre une belle couleur ambrée. La saveur maintenant vire vers les feuilles mortes sous la pluie d’après Xavier, pour moi par contre, elle me fait penser à un arrière-goût de baies roses.
Voici maintenant les feuilles qui ont presque tout donné, mais je n’y retrouve pas le violet, j’y vois plus un camaïeu de verts.
Et puis cette grande feuille impressionnante. Je suis comblée par la dégustation de ce thé particulier, un Pu Er à n’en pas douter qui a en plus la saveur du partage avec mon mari. Je l’ai bu à la santé de mon généreux donateur à qui je dis encore tout mon merci. J’ai eu aussi une pensée pour ma filleule et son jeune frère, qui aujourd’hui sont retournés sur les bancs de l’univ, ils ont commencé une formation complémentaire de victimologie. Je voudrais être mouche pour aller voir cela… Ce week-end, je serai assez occupée mais lundi, je découvrirai l’autre Pu Er, un Cha Hun qui m’est tout aussi inconnu. Bonheur de voyager dans un bol de thé… Que va devenir cet Or violet, c'est un Pu Er cru? En tout cas, encore une belle découverte cet après-midi...
4 commentaires:
This pu´er looks really interesting, and sounds fascinating the way you describe the taste.
It makes me more interested in pu´er than I am already ...
/Celina
Ah le petit thé favoris de Sébastien ;)
C'est incroyable, et formidable, à force que les blogs parlent ici et là de Wang Bing, il va devenir plus connu en France qu'en Chine! Une bel homage pour ce producteur...
Il faut savoir que c'est un minuscule petit producteur familial de YiWu, qui fait son thé à la maison, et dont pratiquement personne n'a entendu le nom en Chine ;)
Après j'aime aussi bien ce thé car s'y reflète le travail exemplaire de ce producteur, et casse de nombreux présupposés... car c'est en effet, et malgré la grande qualité, la richesse de ses aromes et son "endurance", ce thé ne vient pas d'arbres antiques mais bien de jeunes arbres de culture, et en plus il est récolté en basse saison (automne)!... si il arrive pourtant à cette qualité c'est avant tout pour l'excellent travail de cette famille au niveau de l'entretient des arbres et du travail des feuilles.
Bravo à eux!
C'est en effet un de mes favoris, et je suis ravi qu'il t'ait plu Francine.
Pour la longueur des tiges, je crois que c'est typique des cueillettes de la région de YiWu. Olivier pourra confirmer et t'en dire davantage.
(Et oui c'est bien un puerh cru.)
Bon w/e à tous.
@ Celina: thanks for your post, I really love Pu Er...
@ Olivier: merci pour ton commentaire, et j'aimerais te charger d'un message pour "le petit producteur", dis-lui tout le bonheur qu'il nous procure et remercie-le chaleureusement. J'attends avec impatience de lire ton dernier article sur les idées reçues à propos des Pu Er, sans doute lundi.
@ Sébastien: mille mercis une fois encore pour ce trésor. J'espère pouvoir découvrir l'autre bel inconnu lundi. Demain j'assiste à un atelier sur les Tie Kwan Yin, je m'en régale d'avance...
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