Tel est l’intitulé de la 3e partie de ce livre dont je ne me lasse pas. Mais d’abord, choisir thé et théière. Il fait pluvieux et froid, seulement 12°, ce sera donc un des thés qui réchauffent et ce matin un Darjeeling Sungma primeur. Pendant que le thé infuse, je lis ce que les auteurs en disent. Et ici aussi, j’en ai encore appris, notamment sur l’histoire de ce "vieux" jardin.Par contre, au niveau du parfum des feuilles infusées, j’y perçois des odeurs d’abricot et de reine-claude mais pas du tout de pêche. Le breuvage offre une belle couleur orangée tirant sur le brun, aucune astringence si ce n’est ce léger "piquant" typique des firsts flush et, ce que je recherchais, il réchauffe le corps. J’ai hâte maintenant de découvrir ce que contient ce chapitre. La première partie s’intitule l’Art de préparer le Thé, rien de nouveau pour moi si ce n’est qu’il est toujours agréable de relire ce que l’on sait déjà, surtout quand c’est bien écrit et joliment illustré. Par contre la 2e partie, le petit guide de la dégustation fut pour moi pleine d’enseignements. Il y est question des 5 sens, ce qui a particulièrement retenu mon attention, c’est d’abord ce premier schéma qui montre le chemin de la rétro olfaction. Le 2e m’a fait découvrir le siège de cette mystérieuse saveur qu’est l’Umami, peut-être que maintenant que je sais où elle est localisée, je la percevrai… on peut rêver. J’ai aussi appris la différence entre odeur et arôme : "On utilise le mot "odeur" pour désigner les sensations recueillies par l’olfaction directe, alors que le mot arôme" définit la perception obtenue par l’olfaction rétro nasale." Et last but not least, pour illustrer les familles d’arômes, cette roue particulièrement parlante et facile à manipuler, reste maintenant à la fabriquer, ce qui ne présente pas une insurmontable difficulté. J’en ai déjà une, dénichée à Londres (à The Teahouse à Covent Garden) il y a longtemps. Elle donne des renseignements, non seulement sur les arômes mais aussi sur le pays d’origine, les jardins et le nom de certains de ceux-ci. Voilà par exemple ce qui est dit des Darjeeling, c’est assez sommaire mais je trouve que c’est un gadget intéressant. Je salivais déjà rien qu’en lisant le titre de la dernière partie : Le thé dans la gastronomie, mais je n’en parlerai pas ici, j’ai déniché des recettes inédites que je présenterai quand je les réaliserai ! De la 4e et malheureusement dernière partie, Le thé et la santé, je n’ai lu d’abord lu que ce qui est dit sur les vertus du thé, je pensais faire l’impasse sur le reste surtout quand j’ai lu Analyses biochimiques de 35 thés, mais j’ai quand même tourné les pages pour voir les images. Bien m’en a pris ! J’ai ENFIN trouvé ce que je cherche depuis des années, la concentration de caféine dans les thés, aucun autre livre n’en avait jamais parlé de manière aussi précise et scientifique, je dis bravo, d’autant que j’ai lu (et répété) des âneries concernant ce domaine : plus de caféine dans les thés noirs que dans les verts et pratiquement rien dans les Pu er, c’était du grand n’importe quoi ! Je sais maintenant que j’ai ingurgité 116 mg de caféine en sirotant mon Sungma, mais cela n’a sur moi aucun effet néfaste, je ne suis pas sensible à cette substance dans le thé contrairement à celle contenue dans le café, cette boisson que j’ai tant aimée et que j’ai dû supprimer. Mais je le déclare, si cela devait m’arriver avec le thé, il ne serait pas question de le supprimer : je préfère vivre moins longtemps et profiter pleinement des plaisirs de la vie que de vivoter misérablement pour gagner quelques années qui le seraient forcément tout autant! J’ai maintenant terminé la lecture de cette mine d’or que je conseille à tous: débutants comme passionnés déjà instruits, il y a toujours à apprendre. Dommage que le Canada soit si loin, j’irais féliciter les auteurs, merci messieurs pour ces moments magiques. Et j’ai une pensée pour celle qui me l’a ramené, merci Elodie…
Faire connaissance
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Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 6 jours
5 commentaires:
Et voilà , tu termines admirablement ta lecture , moi je n'ai pas encore terminé mais j'en suis "accro"! on apprend tous les jours :o) biz
Bonjour,
Je vous lis de temps en temps et j’ai trouvé rigolo que vous ayez eu les mêmes gestes que moi à la lecture de ce joli ouvrage. Pour ma part, je me souviens avoir survolé la Chine à l’aide d’un excellent Long Jing, le Japon avec le Genmaïcha que je bois tous les matins, Taiwan avec la découverte du Dong Ding que je ne connaissais pas et l’Inde avec un petit Gopaldhara que j’ai trouvé assez moyen. Bref, j’ai adoré "Thé : histoire, terroirs, saveurs" même si la trame ressemble à s’y méprendre à "Thés : cultures, senteurs, saveurs" d’Olivier Scala et que les thés présentés sont uniquement des thés disponibles dans la boutique Camelia Sinensis.
P.S. : Un détail m’a particulièrement interpelé dans vos brillants articles, c’est la forme de vos références bibliographiques. Par exemple, vous écrivez : In Thé, histoire, terroirs saveurs, p. 148. Vous ne seriez pas un peu doctorante sur les bords ? Je dis ça, parce que je suis moi-même issu d’études longues et que j’aurais plutôt usé d’une forme du style : C. Sinensis, Thé, histoire, terroirs saveurs, 2010, 270 p.
@ Brigitte: ton enthousiasme rejoint le mien, bonne fin de lecture
@ Vincent: merci pour ton message;à propos du début de celui-ci, je dirais bien: les grands esprits se rencontrent... Doctorante, non mais j'ai été responsable de la méthodologie des travaux de fin d'études pour les futurs instits... Effectivement, j'aurais pu ajouter Camellia Sinensis.
Par contre, si j'ai préféré et de loin la description des thés par Olivier Scala, j'ai beaucoup apprécié les précisions concernant la transformation des thés. Ce sont 2 références à conseiller de toute manière
Oh là là je la cherche depuis si longtemps cette roue des aromes.
Je ne savais pas si j'allais me l'offrir celui-là mais je crois que je suis conquise!
@ Vanessa: oui, ce livre canadien est véritablement une mine d'or à "consommer" sans modération! Bonne journée, bons thés...
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