dimanche 30 septembre 2012

Aujourd'hui, c'est la fête de la Lune et la naissance d'un petit Dragon d'eau !

Aujourd’hui est un jour important pour une grande partie de l’Asie, c’est zhongqiujie, la fête de la Lune et ses belles légendes. J’en ai déjà parlé souvent, entre autres ici :  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2010/09/un-grand-des-belles-legendes-et-un.html , je n’en reparlerai donc pas.
 Par contre, je vais la fêter. En commençant par un Milky Oolong griffé ThéÔdor.
 Il y a un beau soleil et un ciel tout bleu dehors même s’il fait assez frais.
 A midi, mon mari m’invite au Shangri-là du Lac.
Pas de vibrisses de dragon mais des langoustines pour lui et du canard aux champignons chinois pour moi. Moments de détente, mais mon esprit est très loin, à Taipei… C’était prémonitoire, en d’autres temps on en a brûlé pour moins que cela… un peu de patience.
Un dernier regard au lac et ses habitants, j’ai hâte de rejoindre mon cocon. Comme chaque année le patron m’offre ce fameux petit gâteau. Mais je n’ai pas le temps de préparer le décor que mon mari m’appelle tout excité et me fait écouter le répondeur : nous sommes grands-parents d’un petit Dragon d’eau, né à Taipei, là où j’étais ce midi en pensant à lui, c’est l’heure à laquelle il est né !
Déjà cette nuit, j’ai pensé à ce petit en voyant cette belle lune (mais pas qu’à lui = message codé). Prémonition?...
C’est folle de joie que je remonte fêter cette belle nouvelle. Avec un Bi Lo Chun de Taiwan évidemment.
Cette gâterie ne ressemble pas à celles des autres années que je trouvais beaucoup trop sucrées, trop lourdes.
 Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, un goûter avec le grand-père, la tante et les cousines du petit dragon.
Ne sont-elles pas à croquer mes deux (malheureusement trop grandes…) petites-filles ?
 Je les adore, je les ai beaucoup pouponnées, il y a un certain temps déjà et cela me manque.
Après le souper, retour dans mon paradis personnel, je continue à fêter ce double évènement en savourant un Oolong d’anniversaire que m’ont offert les nouveaux parents du jour.
Et voilà le petit dragon d’eau sous la protection du crapaud à 3 pattes, j’ai hâte d’avoir les premières photos de ce petit Bouddha. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, ainsi qu’à ses parents…

vendredi 28 septembre 2012

Tricot, Thé, beaux souvenirs et douce nostalgie...

Il y a des matins où, à peine réveillée, je sais de quoi j’ai envie. Ce matin, aucun nom ne me vient.
Alors je regarde par la fenêtre, le ciel m’inspirera peut-être. Mais c’est en regardant cette branche de qu’un nom s’est imposé, ce sera un Houjicha de Tamayura. C’est un thé qui, curieusement, m’évoque l’automne et même si je ne le bois que le soir, je fais une exception ici.
 J’aime la chaleur de ce breuvage et sa saveur grillée et légèrement sucrée. Après avoir passé la matinée à travailler avec mon adorable femme de ménage, retour dans mon cocon pour mon thé d’apéritif
 J’ai choisi le Daehsan Nokcha de ThéÔdor. Il est à la fois doux et délicat, avec de légères notes de fleurs (mais lesquelles ?...) Et cette belle couleur soleil en harmonie avec ces dahlias gigantesques comme 2 soleils.
Et il fait tellement doux dehors aussi avec ce ciel bleu resplendissant. Après le repas, retour dans mon cocon pour mon autre activité. J’ai infusé une deuxième fois le Houjicha que j’ai transvasé dans mon biberon. Je n’ai pas levé les yeux de mon ouvrage, sauf pour biberonner… Cette activité physique qu’est le tricot permet de laisser l’esprit vagabonder, j’ai entre autres repensé à cette superbe journée du 26 à Louvain-La-Neuve. Je me retrouve en pensée chez Cha-Hû-Thé où j’ai pu me réapprovisionner en… Tumsong,
 Et à découvrir le Lingia, griffé ThéÔdor également. Je n’avais jamais en boire un jour à cause des parfums de roses, que je ne supporte pas autrement que dans le jardinJe laisse momentanément le Tumsong que je connais, je veux apprivoiser le Lingia. Et connaître son histoire : "Lingia est un des petits domaines de Darjeeling, aux frontières de l’Inde et du Népal.
C’est sous l’attention des Gurkas, ethnie en provenance du Népal, que ce Jardin offre chaque année des feuilles aux parfums que nous ne retrouvons dans aucun autre thé de Darjeeling. Située entre 850 et 1380 mètres d’altitude, sur une des vallées les plus éblouissantes du "triangles des 8 sommets", cette terre est plantée de théiers de la variété "Black China", l’une des meilleures du monde.
Je l’infuse en théière transparente une première fois dans le filtre. Et tout en dégustant ce breuvage, je repense aux beaux moments passé dans ce salon qui fêtera bientôt ses 10 ans d’existence… que le temps passe vite !
 Je vide le contenu du filtre dans la théière, Tim avait fait pareil mercredi.
Et pendant que les belles se prélassent, je continue la lecture relative à ce breuvage, j’aime beaucoup les thés qui me racontent leur histoire, c’est une caractéristique de la Maison ThéÔdor. "Elle offre au nez et en bouche une tasse unique, aux parfums de roses, qui en fait un délice. Bénéficiant de conditions climatiques exceptionnelles du moment, le thé de cette année est à lui seul une promesse du demain, une tasse "Couleur de Jade", une liqueur tendre, d’une clarté étonnante, qui enveloppe le palais". Emotions gustatives intenses face à cette deuxième infusion que j’ai trouvée meilleure que la première ! Et dire que j’ai failli en faire l’impasse.
 La théière est vide à présent, je contemple ces feuilles qui ont maintenant tout donné. Et voici la fin de cette jolie histoire : "Partez à la découverte d’un voyage fabuleux sur les chemins arpentés de Darjeeling, laissez-vous guider par ces effluves envoûtantes… Vous êtes à Lingia".
Je reprends maintenant mon autre activité, je veux terminer ce pull le plus vite possible, j’en ai d’autres qui m’attendent… Après le souper, retour dans mon cocon bien décidée à entamer et terminer la deuxième manche, même si je ne pourrai aller à Namur demain comme prévu.
 Mais à peine les côtes achevées, une irrépressible envie de Pu Er m’envahit, je ne peux y résister.
C’est avec beaucoup d’émotion que je ressors cette superbe brique d’un Pu Er, de loin le meilleur que je possède.
 Tiges, feuilles et nervures se mélangent dans un camaïeu de bruns.
Après avoir ébouillanté les ustensiles, je dépose presque en tremblant, les belles au fond de la théière et les parois chaudes renvoient déjà ces parfums typiques de sous-bois.
La première infusion de quelques secondes donne déjà une superbe couleur. Cela aurait dû être le rinçage des feuilles, mais la tentation était trop forte, impatiente et gourmande comme je suis, elle a rincé mon palais et réchauffé mon corps.
Au deuxième passage, la couleur ambrée est flamboyante, et que dire des saveurs, à la fois subtiles et puissantes. En savourant ce nectar, j’ai l’impression d’être en forêt par un bel après-midi ensoleillé comme aujourd’hui.
Et c’est une odeur très puissante de feuilles jonchant le sol après la pluie qui se dégage du fond de la théière.
Pendant le temps de chaque infusion, je caresse le ventre rond de la belle, ce geste voluptueux me procure une vraie sensation de bien-être.
Je parviens enfin à faire émerger de ma mémoire olfactive limitée le nom qui me chatouille le nez depuis le début, c’est l’odeur du camphre. Ces vieux théiers étaient-ils entourés de camphrier ?
Les infusions se succèdent que j’accueille avec émotion et gourmandise. Des souvenirs précis émergent : je me rappelle comme si c’était hier du jour où mon généreux donateur m’a offert la belle et cette brique exceptionnelle. Elle a été baptisée comme toutes mes petites Yixing de potier. Elle porte le nom de ce jour exceptionnel : 29 février…  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/05/beaux-souvenirs-nostalgie-et-esperance.html Merci cher Guillaume pour cette générosité très … Toi ! Et merci aussi pour cette belle Amitié qui nous lie depuis si longtemps.
 Je suis très émue en évoquant ces souvenirs. C’est tout naturellement que j’ai envie d’écouter cette musique de méditation. Et pendant ce temps, je savoure avec toujours autant de bonheur ce parfum qui se boit.
 J’arrive doucement non pas à la fin de ce que les feuilles peuvent donner, mais à la fin de ce que je peux ingurgiter. J’ai rempli la théière, je verrai demain ce que va donner cette très longue infusion.

mercredi 26 septembre 2012

Un festival des thés particulier, celui de l'Akosté

Aujourd’hui est encore une journée particulière et attendue avec impatience.
Malgré un ciel plombé qui n’incite pas à la sortie.
 Et pour commencer en beauté, thé, un Yamato Kabuse Sencha de chez ThéÔdor, de la musique qui porte à la méditation. Et je me rappelle cette belle phrase d’Okakura Kakuso : "N’est-il pas étrange que, de si loin, l’humanité se soit rencontrée autour d’une tasse de thé ? Voilà le seul cérémonial oriental qui emporte l’estime universelle". Il est bientôt 11 heures, il est temps que je prépare un frugal repas.

Trois sandwichs dont 2 au thé, analysés avec gourmandise par Carine, ma complice de cette journée.
Nous avons rendez-vous à Louvain-la-Neuve vers midi. Il fait froid et venteux, les courageux vont installer les tentes.
Mais j’ai un autre projet : aller chez Cha-Hû-Thé pour me réapprovisionner en thés, et pas n’importe lesquels… Mais aussi, "accessoirement", pour déguster un thé.
Carine, après avoir étudié attentivement la carte, choisit un Sans complexe de chez ThéÔdor et moi un "Long Jing rouge" de chez Thés de Chine.
C’est toujours avec bonheur que je retrouve ce lieu plein de charme qui dégage une atmosphère si particulière.
Comme chaque fois, je bois les paroles de Carine qui décrit ce thé qu’elle découvre et qui la séduit.
Je suis ravie de pouvoir échanger quelques mots avec Anne, la fondatrice de cette maison. Le temps passe et nous nous apprêtons à partir quand nous voyons rentrer Timothée et Olivier qui étaient restés au bord du lac pour monter les tentes.
Tout le matériel n’est pas encore arrivé, nous voici installés autour d’un Lingia de ThéÔdor.
Les commentaires vont bon train, l’ambiance n’est pas triste !
 Une deuxième infusion et toujours autant de saveur, c’est une grande découverte pour moi, j’en reparlerai demain d’autant qu’Olivier m’a tuyautée sur l’infusion des Darjeeling en zhong, un peu de patience…
 LA fine équipe qui va bientôt officier autour du lac.
 Je ne sais plus ce qu’Anna, la photographe, nous dit mais ce n’est vraiment pas triste.
Il est maintenant temps de préparer notre matériel.
Tim va présenter des thés japonais et Olivier va montrer "comment rater un thé ou …le réussir", tout un programme!. 
Quant à Carine et moi, ce seront 2 Oolong infusés en gong fu ainsi que l’emploi de la roue des arômes pour essayer de mettre un nom précis sur les arômes et les saveurs.
Tim de Cha-Hû-Thé
 Et Olivier de L’heure bleue dans leurs œuvres.
La découverte des Oolongs semble plaire…
Quelques photos
d’ambiance
qui montrent l’intérêt
de ces jeunes étudiants
attentifs
concentrés.
Ce qui est certain, c’est que le bonheur se lit
sur les visages.
J’avais présenté 2 thés très typés, un Tie Kwan Yin et un Cassia (Rou Gui), tous deux de la même famille mais à l’aspect et aux saveurs si différentes, c’est pour cela que les Oolong sont des thés qui me fascinent tant leur palette aromatique est étendue.
Voilà ce qu’Olivier a trouvé dans un de ces thés, une fleur de Camellia, pas très nette malheureusement.
Il est plus de 18 heures, il est temps de replier bagage.
Un coup d’œil sur ce lieu si calme.
Le temps nous a été favorable.
Le soleil s’est même montré et il fait plus doux qu’à midi.
 Je voudrais ici remercier chaleureusement la fine équipe d’Akosthé qui a initié ce beau projet. Une belle rentrée universitaire qui sort des sentiers battus, bravo ! J’ai vraiment été séduite par l’intérêt évident des participants. J’espère que par ce type d’activité, le thé trouvera de plus en plus d’adeptes.
Et merci à toi, chère Carine, ta présence a apporté un plus à cet atelier, on remettra cela très vite !
Un dernier regard vers ce beau ciel, c’est ici que se termine cette journée fabuleuse. J’ai envie de terminer ce billet par une autre phrase, un proverbe anglais. : "Le chemin du paradis passe par une théière"…