dimanche 9 septembre 2012

Thé et cuisine, LE bonheur!

Sept heures ce matin, j’étais déjà dans ma cuisine avec un to do list kilométrique mais cela ne me fait pas peur, j’adore préparer des plats pour mes amis, reprendre les grands classiques ou innover, bref jouer avec les saveurs, les textures et les accords avec le thé. Il est 22h30, je suis sur les rotules, je ne sais donc pas si je pourrai terminer ce billet (= message codé à Mich)… Ce matin, avant mon premier thé, j’ai préparé les bouchées d’apéritif : é sortes : viande hachée, Sencha olive de Cha Yuan, ail et fines herbes du jardin ; la seconde ; viande hachée, Tchaï masala toujours de Cha Yuan. Poulet et raisins blancs et noirs au Bollywood de ThéÔdor, chutney à la mangue, qui garnira un des sandwiches. Cela m‘a pris 2 heures, la cuisine embaume littéralement.
 Il est temps d’aller boire mon premier thé, un Makaibari de Magie du Thé et des Partitas de Bach: moment de détente et de partage. Il fait merveilleux dehors, je vais pouvoir préparer certaines choses sur la terrasse de la cuisine. Je ne vais pas détailler systématiquement les recettes dont j’ai déjà parlé, seulement rappeler les ingrédients, Rien de ce que j’ai concocté n’est difficile, cela demande simplement beaucoup de temps.
Pour les œufs marbrés au thé, il faut des œufs, de la sauce soja, des fleurs de badiane, un bâton de cannelle, des clous de girofle et du Lapsang Souchong. Celui que j’ai utilisé vient de chez Cha-Hû-Thé.
 Faire cuire les œufs 10 minutes dès l’ébullition, les retirer du feu et les fendiller délicatement.
Pendant ce temps faire mijoter les ingrédients puis
 remettre les œufs dedans et les laisser cuire à feu très doux.
 Opération suivante : nectarine au sirop de thé Péché mignon de chez ThéÔdor et sa glace assortie. Infuser le thé, transvaser dans une casserole avec du sucre et amener à ébullition. Pendant ce temps peler les nectarines et les couper soit en 2 soit en 4.
 Les mettre délicatement dans la casserole et cuire à feu très doux pendant 15 minutes.
 On passe maintenant au tiramisu, je ne détaille pas cette recette hyper facile, j’ai suivi à la lettre la recette du ivre d’Olivier Scala Thés, cultures, senteurs, saveurs. Le thé choisi est London Bridge de Au Fond du Jardin. Que Frédéric décrit avec cette poésie qui le caractérise : "Tout près du pont d’Avignon, niché au cœur de la vieille ville pavée, secache la boutique de mon adolescence, mille objets anglais, confitures et comptoirs de thés, effluves de bergamote, (…)". Les préparations se suivent : cheddar, cressonnette, beurre manié au Genmaïcha ; mousse de saumon fumé au fromage de chèvre, beurre manié au Meng Ding Gan Lu de Tchang de Chine. Les heures passent, même si je baigne dans le thé depuis ce matin, il est réservé aux aliments, je suis en manque...
 Une petite pause s’impose avec ce fabuleux White Snow Spiral, un thé blanc de chez ThéÔdor. Et cette jolie musique des Seychelles, des Romances : "Les Romances… expriment d’une façon vivante bien que fort mélancoliques, l’âme romantique de la Société Créole…" Guy Lionet. Je m’envolerais bien là-bas mais, pour le moment, c’est ici que ça se passe.
Glace au Péché mignon, si onctueuse.
Ce sera ma dernière activité, hacher ail et fines herbes pour préparer la sauce qui accompagnera les bouchées, j’adore employer des instruments à l’ancienne, les saveurs sont mieux conservées qu’avec les machines électriques.. Je voulais terminer ma to do list aujourd’hui mais j’y renonce, je suis trop fatiguée, j’ai battu des records aujourd’hui, mais quand on aime, on ne compte pas ! Et j’aime cuisiner, j’aime le thé et tout ce que celui-ci m’apporte comme émotions gustatives. Et tout ce qui m’est difficile d’exprimer ici…
 Il me reste cependant un petit détail à régler… Ah, si je pouvais d’un claquement de doigts, comme un ange gardien nommé Joséphine... MDR 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Super super. Vraiment une cuisine d'apothicaire j'adore....il me manque les doses exactes et le récipé.:-) Mais non .... Mon art est maintenant celui de la sieste donc je me contenterais de manger... Gros Bizouille. Je suis avec vous en pensée. Mich

Anonyme a dit…

Ces lignes témoignent ce bonheur sans aucun doute chère Francine... Quel privilège goûter ces mets et ces thés... dommage que je sois si loin, sinon je serai venue à l'improviste comme l'on fait dans ces latitudes !
J'espère que vous allez bien, avec l'été indien, ici, le printemps s'installe sans aucun doute. Ce bleu Uruguay me ressource. ABrazo, Maria del Sur

Francine a dit…

@ Mich: merci, merci. Malheureusement je cuisine à l'instinct, je ne pèse jamais, c'est pour cela qu'à part la mousse au chocolat, je suis assez nulle en pâtisserie. Mais si tu veux, et parce que c'est toi... la prochaine fois que je m'y colle, je ferai un effort pour peser, mesurer... Sur ce, retourne à ta sieste!

@ Maria: merci pour ce petit mot printanier. Dès que tu reviendras sous nos latitudes, tu pourras y goûter, tu sais que tu es ici chez toi. Abrazo aussi, chère Maria