Première activité de ce dimanche,
le thé-santé, ce rituel quotidien.
Et première lecture, je ne sais
ce que ce verbe a de désuet, sauf qu’il n’est pas vraiment d’actualité,
dehors, le vent qui souffle dans ce ciel menaçant suffira à m’éventer, pas
besoin d’éventail aujourd’hui.
Deuxième acte, vital aussi, mon premier
thé, un Matcha, pas choisi au
hasard, je ne suis pas encore tout à fait réveillée, j’ai besoin d’un coup de
fouet.
Mais il y a une deuxième raison, en admirant la couleur fluo de la
poudre battue, j’ai repensé à ce que j’ai vu sur le site de Tamayura
www.tamayura.fr
un chawan noir dont j’ai
copié la photo, et comme entre voir et avoir il n’y a qu’une lettre de
différence, s’il me fait le même effet en vrai, je crois bien qu’il changera de
maison… L’occasion aussi de revoir Olivier, un de mes chouchous… il faut bien
que je meuble mes cinq journées à Paris ! C’est lui qui m’a initiée à
cette préparation particulière (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/10/je-lai-prpar-moi-mme-mais-quoi.html
), je suis encore très loin d’avoir sa dextérité mais je m’applique.
Un
arrêt sur ma terrasse pour m’aérer mais sans y rester, il fait frisquet, 8° à peine, et puis
je commence à être en manque.
Bien au chaud, avec mes activités favorites.
Avec ce Hong Yu, je plonge avec émotion dans la nostalgie, celle de ce lieu
fabuleux, chez Zen Zoo Thesaurus (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/11/cette-fois-cest-la-fin.html
). J’y donnais rendez-vous à Vanessa lors de mes escapades parisiennes, nous
avions le bonheur d’être initiées par Yu hsin qui savait si bien parler de ces
Feuilles et dont les gestes lents et harmonieux amenaient cette sérénité
intense comme un havre de tranquillité dans l’agitation de la ville.
Rien que le titre me parle, le rouge et
le noir vont si bien ensemble et j’aime l’auteur... Je me nourris de ses
paroles en savourant ce thé fabuleux dont il ne me reste quasi rien et je n’en
ai jamais retrouvé ailleurs.
Trois théières plus tard, je vais faire
sécher ces belles avant qu’elles ne hantent mes nuits. Et c’est sans regret
pour cette fois que je quitte mon cocon, je vais chercher la lumière… et des
thés d’exceptions… pour changer ! Au programme : "Nous commencerons par un
Roi du Tie Guanyin, le Rosé Céleste, connu aussi sous le nom Une feuille de Tathagata
- la production de cette année 2013 est de seulement 26 kg. Nous terminerons
par une célèbre galette de Pu'er de 1970 : 70 Jian Ti Zi Tie Bing".
Je ne précise pas le lieu, à vous de
deviner. Jing infuse d’abord ce Tie Guan
Yin au nom mystérieux de Rosée céleste, je
comprendrai très vite pourquoi !
Mais avant cela, j’observe les
visages et les gestes de mes compagnons du thé…
La couleur du breuvage
pourrai faire penser à un jeune Tie Guan Yin, encore vert.
Saveur beurrée,
très douce et fleurie, texture grasse, émotion gustative intense, quasi
l’extase… déjà.
Source de Lumière nous raconte son histoire. Comme annoncé
dans le programme de cet après-midi, c’est véritablement un roi, presque
inaccessible : après être arrivés à Anxi, les aventuriers de l’extrême
doivent rouler en voiture pendant 7 heures, ce qui n’est pas insurmontable
malgré une route très difficile mais après cela, il faut encore 2 heures de
marche pour arriver dans le lieu céleste où se trouve la plantation, inutile de
préciser qu’il est d’une grande rareté et que peu de théinomanes ont pu y
goûter.
Les passages se poursuivent
et encore et toujours les mêmes
gestes
la même concentration aussi.
Déjà ce que Jing nous a appris sur ce
thé céleste est très surprenant.
Mais le plus incroyable reste à
venir : les premières infusions ont été réalisées à LA fête du thé à
Taiwan vers le 27 octobre et servis à 60 personnes. Le record a été de 76
infusions !
Et Cha Hua a eu la grande chance d’en être. Dans le civil,
il s’agit bien sûr d’Anne-Marie mais là-bas, elle a reçu son nom de thé : Fleur de
Thé.
Les feuilles n’ont pas encore
tout donné et après avoir séduit nos palais, enchantent nos nez.
Source de
Lumière nous propose à présent, un Ali
Shan cultivé à mille mètres d’altitude, bio parce que l’engrais est composé
de vieilles feuilles uniquement.
Que va-t-il nous offrir ce "simple" oolong bio.
Déjà au nez, il dégage des notes sucrées.
Il est plus "fougueux" que le précédent, vraiment plus "fougueux", ce petit jeune.
Au fur
et à mesure des passages, un parfum de vanille titille nos narines.
Et que
dire des feuilles infusées ?
Qu’elles sont loin d’avoir encore tout
donné !
Changement de famille avec ce Pu Er cuit.
Les feuilles sont d’un beau camaïeu de bruns et
semblent assez grandes.
Les parfums sont plus faciles à déterminer,
de même que le breuvage faits de sous-bois et de feuilles après la pluie.
Ici aussi les passages se suivent, toujours cette même élégance des gestes. Par
contre, ce qui m’étonne, c’est que je n’aurais jamais cru boire un Pu Er shu : ni la couleur,
beaucoup plus claire, ni les saveurs, beaucoup plus subtiles ne m’y faut
penser, il ressemble beaucoup plus à un Pu
Er sheng. Mais peu importe, c’est un vrai bonheur !
Cha Hua
examine les belles avec attention.
Parmi elle, une très grande feuille.
Elles sont encore bien loin d’avoir tout donné. Mais j’en dirai plus
demain, elles ont changé de main… Je dois malheureusement quitter ce lieu magique
pendant la pause, je "raterai donc le meilleur" me dit Jing. Je
suppose qu’elle voulait dire le meilleur des meilleurs !
Bloquée un
long moment à un feu rouge, je jette un œil sur ce beau ciel et me remémore ce
que je viens de vivre : des thés d’excellence dans ce lieu hors du temps,
des sourires, des rires et ces partages si riches avec mes compagnons de thé.
Merci à vous tous pour ces instants magiques qui me font dire que Les
gens du thé sont une même famille.
Je ne suis une fois de plus pas
revenue les mains vides, le Pu Er aux
grandes feuilles, de l’Essence de Pu Er et
des feuilles qui ont tout donné
Elles ont rejoint celles que je conserve avec soin.
Le sac pèse de plus en
plus lourd, merci chère Jing.
Quant à l’Essence
de Pu Er, ce sera pour après le 28 novembre, si je tiens jusque-là…
Et
celles qui ont changé de main, elles ne perdent rien pour attendre, elles me
donneront très bientôt d’intenses rétrolfactions, merci chère Jing et à
vendredi... avec deux autres folles de thé qui se reconnaîtront!
7 commentaires:
...SOURIRE... ;-)
Bel article, comme bien souvent... j'y retrouve la passion du thé mêlée d'une paix qui fait beaucoup de bien à lire. Merci pour tout.
Et sinon, on peut trouver du Hong Yu chez Norbu Tea ! Entre autres. :)
http://www.norbutea.com/RubyBlackTea
@ Marie-Aline: message reçu et attends, vendredi...
@ Leaf: un grand merci pour ton message t ton info. Par contre, j'ai voulu laisser des commentaires sur tes blogs, je n'y suis jamais parvenue... que faire?
A vous deux, bonne fin de soirée, bons thés
Par contre, j'ai voulu laisser des commentaires sur tes blogs, je n'y suis jamais parvenue... que faire?
Ah bon ?? Voilà qui m'étonne... en fait c'est même un peu inquiétant, je vais devoir jeter un coup d'oeil à tout ça parce que normalement ça devrait être possible... vraiment bizarre. Le formulaire de réponse n'est pas visible ?
@ Leaf: cela ne vient pas de toi, je ne suis pas douée mais je vais réessayer... Bonne journée, bons thés
Je vois que ça s'est réglé... désolée s'il y a eu des soucis. Wordpress et Blogger ont parfois tendance à faire quelques choses étranges -- j'ai modifié les paramètres de Blogger hier, ça aidera peut-être.
Merci d'avoir laissé un commentaire ! Je n'ai pas énormément de temps pour y répondre dans l'immédiat, cf. mon dernier article, mais je ne l'oublie pas et y répondrai dès que possible.
@ Leaf, pas de souci, j vais aller lire ton dernier article
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