Je voudrais qu’ils durent
toujours ces deux derniers jours…
à commencer par les nuits, la Lune était
resplendissante, la température très douce m’a donné envie de réciter des poèmes
en la contemplant.
Et la géographie particulière
de ce magnifique ciel
de vendredi m’a inspiré mon thé.
Ce sera Bi Yun Tian, Ciel bleu, Nuages
blancs de Source de Lumière.
La
musique si pure de la cithare chinoise accompagnera ces moments hors du temps
dans ce lieu redevenu très silencieux.
A peine arrosées d’eau frémissante,
les belles se précipitent vers le dessus de la théière, entre ciel et eau pour
m’offrir un parfum végétal très doux.
Dans la tasse, la saveur correspond au
parfum avec des notes légèrement sucrées.
Leur premier bain les a épanouies.
Deuxième passage, au son du
Guzheng : The lotus that Stands Out.
La fleur de lotus m’a toujours fascinée, la plante pousse dans la vase, une
boue impure, et donne cependant cette fleur majestueuse que les bouddhistes
associent à la pureté, à l’éveil spirituel et à la loyauté.
Infusion
après infusion,
ce cadeau de la nature ravit mes papilles : émotion
gustative, émotion musicale à l’écoute de ces morceaux cristallins qui parlent
de lune, d’automne, de paradis et de nostalgie.
Elles n’ont pas terminé
leur vie, séchées elles accompagneront mes rêves…
Promenade digestive
au jardin où la pelouse est jonchée de champignons.
A l'extérieur le paysage est flamboyant tandis que sous terre, les bulbes vont commencer
leur très lente maturation.
Le spectacle est partout,
très éphémère
cependant. L’air est vivifiant, je me prépare un thermos de Bi Lo Chun de
Taïwan, cadeau de ma chère belle-fille, je le savourerai en forêt, à 1 km de la
maison se trouve un arboretum, j’ai très envie de m’y promener, cela fait un
bail que je n’y ai plus mis les pieds. A refaire absolument, il n’y a pas âme
qui vive, sauf celle des arbres, c’est une pure merveille mais il faudra me
croire sur parole, la batterie de mon appareil était plate et je ne m’en suis
pas aperçu avant d’y être. Je suis rentrée fourbue mais les neurones (et le
reste) gonflés à bloc, mes batteries rechargées. Soirée calme, contemplation de
la Lune, toujours aussi lumineuse. Ce samedi, rendez-vous à La Brioche à Waterloo pour partager un
petit-déjeuner avec ma copine Martine puis razzia chez Séquoia. J’aurais voulu passer chez Cha-Hû-thé mais elle est
pressée et son fils qui lui a emprunté sa voiture, lui annonce qu’il n’arrivera
pas à temps… je suis donc allée la reconduire avant de regagner mes pénates. Et
là, petite surprise mon mari m’annonce qu’il mange à l’extérieur. Cela
m’arrange, je n’ai pas faim après le petit-déjeuner pantagruélique de ce matin,
je me contenterai d’un apéritif très tonique : LE Matcha cuvée
spéciale de l’Insolent parisien, puis direction la cuisine pour tester une
nouvelle recette signée ThéÔdor. J’ai
choisi la recette VG mais elle existe aussi en formule lait et œufs.
Recette initiale : 20 cl de crème soja lacto-fermentée, 35 cl de lait de
soja, 1 gousse de vanille, 125g de tofu soyeux, 2 CS de miel toutes fleurs, 2
CS de sucre blond, 1 CC de Perseus.
Préchauffer le four à 180°. Chauffer à
feu doux le lait de soja avec la gousse de vanille fendue et le sucre. Porter le
tout à ébullition puis retirer la gousse.
Incorporer notre thé noir parfumé
Perseus et faire infuser pendant 6 à 7 minutes.
Mélanger le tofu soyeux
avec le miel.
Une fois le temps d’infusion écoulé, filtrer la préparation
du lait de soja, verser celui-ci sur le mélange tofu-miel et fouetter vivement.
Ajouter la crème de soja lacto-fermentée et mélanger à nouveau afin d’obtenir
une texture homogène.
Répartir la préparation dans des ramequins puis les
placer au four. Baisser immédiatement la température à 110° et laisser cuire 1
heure. Placer les ramequins au frais avant de déguster. N.B. Comme je n’ai pas
le thé conseillé, j’ai choisi Phœnix et j’ai remplacé lait et crème soja par de
l’amande.
La vue de la terrasse de la cuisine.
Le charme vu d'en bas dans toute sa majesté. La maison se remplit d’un parfum gourmand mais il
fait si beau que je m’installe sur la terrasse où quand il fait beau nous
prenons nos repas. En attendant que retentisse la minuterie, une lecture de
saison et un verre de lait d’amandes.
Tandis que le soleil réchauffe mon dos et ma nuque, je fais face au restaurant des
oiseaux qui ne désemplit pas, spectacle reposant. La minuterie a retentit, si
les ramequins n’étaient pas si chauds je me laisserais tenter tant l’odeur
chatouille agréablement mes papilles. Je vais monter sur ma terrasse,
il
est passé 15 heures et le thermomètre affiche encore 25°.
Temps de lecture
et de contemplation de cette nature resplendissante aujourd’hui. Dans la tasse,
un Pu Er shu dans lequel flottent des baies de Goji. Je continue la relecture
des Aventures du Juge Ti à la recherche des différents thés qu’il ingurgite
tout au long de ses enquêtes. Deux heures ont passé, le temps s’est rafraîchi,
je descends à la cuisine pour mettre les raviers au frigo.
Retour dans mon
cocon pour écouter Mahler tandis qu’infuse Phœnix.
Il accompagnera cette
crème qui en contient.
Que dire ? Le goût est vraiment fabulous, du
massepain qui se "boit", oui parce que la texture est trop liquide
pour moi et je ne peux pas croire que ce soit le lait et la crème d’amandes qui
en sont la cause même si effectivement, ils sont légèrement plus aqueux que le
soja. Je me pose aussi des questions: pourquoi faire chauffer le four à 180° pour le diminuer à 110°? Pourquoi 1 heure de cuisson? C’est vrai qu’il est indiqué "version
vegan, éventuellement à parfaire" . Par contre si la préparation a
diminué de volume, sur les bords, les
ingrédients caramélisés sont vraiment délicieux. L’association avec le thé
infusé est très équilibrée, dans la tasse ressortent plus le chocolat et le
poivre rouge qui contrebalancent la saveur de la crème dont les notes
prédominantes sont la vanille et les amandes, émotions gustatives intenses.
MERCI ThéÔdor, j’attends les recettes suivantes… Je pense que je le referai sous forme de flan
en me servant d’agar-agar. Octobre se referme sur deux journées flamboyantes
qui m’ont permis de retrouver l’énergie du printemps pour ne pas dire de l’été,
le soleil et la lumière ont sur moi des effets très forts !
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
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