Ce
vendredi matin il fait très gris,
le charme a revêtu ses habits d’automne et
je m’apprête à renouveler ces rituels dont je ne me lasse pas, plus encore je
ne peux plus m’en passer…
Musique d’abord, cadeau de mon mari, envoûtante :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/08/changements.html
, heureusement que les CD ne s’usent pas… et que je peux mettre le son quasi au
maximum pour contrer le bruit de la monstrueuse foreuse.
Elle accompagnera
la dégustation de ce Yunnan Hue qui lui, n’est pas éternel. C’est avec Yunnan Golden
pearls également de ThéÔdor et le Collines d’Or de George Cannon, mes 3
préférés. Je me rappelle exactement du jour où, au retour d’un séjour parisien
fabuleux, je l’ai découvert : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/11/thes-lectures-et-beaux-souvenirs.html
et c’est toujours avec la même émotion gustative que je le savoure avec d’autant
plus de concentration que l’écrin est au trois quart vide. Et puis, le silence
tout à coup, Xavier m’annonce qu’il n’y aura plus de bruit aujourd’hui.
La
voilà une partie de cette cave que je n’ai jamais vue, ma chère Fabienne c’est
en pensant à toi que je l’ai immortalisée, je pense que je te bats largement
question poussière… (= message codé).
Cette fois, finies les table et
chaises, place au restaurant des oiseaux,
mais pas ceux-là il y a assez de
faînes au sol.
Après-midi de lecture dans ce calme revenu, toujours avec ce
Yunnan Hue qui me donne des frissons gourmands et qui me fait rêver, en son temps, il y eut la multiplication des pains, pourquoi cela ne se reproduirait-il pas? Les miracles existent non... Et le Juge Ti connaissait-il ce thé ?
La relecture de ses aventures (en 4 tomes…) me donnera sans doute la réponse. J’ai
terminé ce premier tome et rien pour l’instant. Ce samedi a commencé tôt par une prise de sang
suivie d’une razzia à la jardinerie au rayon bulbes de tulipes, narcisses,
jonquilles, le printemps se prépare en automne.
Il fait gris mais assez
doux.
La musique douce de la harpe
et Le Matcha, cuvée personnelle de l’Insolent
parisien à qui je dédie cette mousse de Jade, MERCI une fois encore pour ta
générosité sans limite...
Un tour de jardin,
les souches de ces hêtres qu’on a dû
abattre parce qu’ils pourrissaient de l’intérieur ne sont pas perdues pour tout
le monde…
Ces chrysanthèmes sont encore beaux, je commencerai à planter les
bulbes dans le reste des jardinières en attendant qu’elles finissent leur vie.
Peut-être en mettrais-je dans ce parterre rond entre les pivoines et les
delphiniums dont certains nous offrent une troisième floraison, cela remplacera
avantageusement les herbes folles qui se sont invitées, on ne peut vraiment pas
s’éloigner trop longtemps ! Je m’occuperai de cela dès la semaine
prochaine ce qui me permettra de m’éloigner des sources sonores de l’intérieur…
Cet après-midi, c’est en tremblant de joie que je franchis ce lieu,
en
effet, je ne suis pas seule, je suis parvenue à y emmener mon mari qui a eu un
vrai coup de cœur pour cet endroit. Nous y avons passé des moments de vraie
détente, lui avec un thé au jasmin,
moi avec un Gao Shan. Il a aussi
découvert avec gourmandise les perles de longévité, je sens qu’il reviendra. Deux
heures de pur bonheur : lui séduit par l’atmosphère et moi d’avoir ENFIN
décidé mon mari à venir découvrir une partie de mon monde, la suite à Paris… on
peut rêver ! Je venais en fait chercher un cadeau pour … mon dentiste. C’est
un grand ami de mon mari, il y a dans ce pays une tradition, les médecins ne se
font pas payer entre eux et cela s’étend apparemment à l’épouse que je suis. Je
n’aime pas trop mais bon. Aussi ai-je eu l’idée de lui faire découvrir un monde
à des années-lumière du sien, le mien ; à part de l’Earl Grey et du thé
vert épisodiquement, cet univers lui est étranger, jeudi il découvrira une
famille que j’adore, les Oolong, et le matériel approprié parce qu’il infuse ses
thés dans une boule à thé, eh oui, il n’est pas le seul malheureusement.
Hier, il fut mon thé d’apéritif, ce matin
ce fabuleux Matcha est mon thé de réveil et j’en ai besoin, j’ai du mal à me
réveiller : il faisait très doux cette nuit et je suis d’abord restée sur
ma terrasse pour observer la Lune un bol de Pu Er à la main, la tête dans les
étoiles bien enveloppée dans mes grandes ailes papillon puis retour dans mon
cocon pour me noyer dans la musique, celle de Mahler.
Je profite du calme
de la maison pour m’enivrer de musique, Haendel et une pensée pour mon cher
Jean-Claude ce généreux donateur mélomane (entre autres), souvenir, souvenir :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/07/un-31-juillet-flamboyant-ma-bonne.html
.
Encore de beaux souvenirs, la découverte de ce Sencha Yakyshima chez
Lupicia en très bonne compagnie : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/jamais-deux-sans-trois.html
, ce fut mon coup de foudre.
Aujourd’hui, c’est un peu émue que j’ouvre le
sachet et ce sont les parfums typiques d’un gazon de printemps fraîchement
coupé qui chatouillent mes narines.
pour supporter l’attente, regarder
danser les feuilles.
J’aime ce bol à double paroi qui isole ce "parfum
qui se boit" c’est exactement cela, la saveur oscille entre des notes
fraîches et douces où domine le végétal.
Deuxième passage,
je savoure
ce nectar que j’offre à ma chère Marie-Aline, nouvellement grand-mère d’un
petit Martin, j’imagine son bonheur.
La troisième infusion dégage à présent
une forte amertume, l’infusion de trop sans doute.
Ce midi, je vais
préparer des dos de cabillaud sauce béarnaise maison, ces feuilles, très
tendres, ont feront partie.
Place à la lecture : L’ombre d’un rêve
dont j’ai déjà parlé ici entre autres : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/08/un-dimanche-comme-je-les-aime.html
. J’aime ce livre de maximes et d’aphorisme écrit par un contemporain de Pascal
et La Bruyère, je l’ouvre au hasard, et ce que je lis, la plupart du temps m’inspire,
ainsi page 80 : "Il y a deux
manières de contempler la lune : en levant les yeux lorsqu’elle est
brillante, en les baissant lorsqu’elle est voilée" ou encore : "Si la montagne est verte les eaux
sont d’émeraude, car elles tiennent d’elle leur couleur. Si le vin est bon, les
poèmes sont beaux, car ils tirent de lui leur inspiration." Je n’ai
jusqu’ici rien trouvé sur le thé…
Et pour accompagner ma lecture, un
cocktail composé de jus frais de mandarine pressée et de Petite Ourse. Déjà le
cocktail avec les oranges pressées était dément comme s’est exclamée ma
petite-fille Sarah : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/jen-redemande.html
, je peux reprendre son cri du cœur pour celui-ci, émotion gustative intense,
le jus de mandarine fait ressortir le piquant du gingembre d’abord puis cette
saveur particulière du Sencha dans un équilibre impressionnant, en le
savourant, je n’ai pas que la tête dans les étoiles, je suis admirative face au
talent de ce magicien des mélanges aussi improbables que réussis, merci cher
Guillaume pour tout cela !
Il ne me reste plus qu’une mandarine sinon
j’en presserais à nouveau… Après un savoureux repas, j’avais envie d’une petite
promenade digestive mais il bruine,
c’est de ma terrasse que je contemple
donc la mangeoire toujours très fréquentée
mais quand j’ai vu ce paysage, je n’ai
pas résisté, je suis allée faire le tour de ce jardin si beau, si reposant… l’appel
des arbres et de leur énergie est plus fort que quelques gouttes de pluie. Je
terminerai ce billet ici, je veux m’avancer en cuisine parce que demain je la
fuirai… S’il fait beau, je jardinerai pour anticiper la venue de ma saison
préférée et ainsi l’honorer à ma façon !
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
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