Après deux jours d’absence et presque
sans thé, me revoilà dans ce lieu qui m’a manqué.
Ciel d’automne mais
douceur de l’air.
Rituel-santé avant la lecture de ce livre tant
attendu : Coll., T vert, à la rencontre d’un art millénaire, Les Editions de l’homme, Montréal, 2012.
J’avais été emballée par le précédent que je consulte régulièrement, je ne
doute pas que ce sera pareil pour le petit dernier consacré aux thés verts
alors que le précédent était généraliste. Je le consulte très régulièrement, c'est une de mes bibles.
Pour être en harmonie avec le
contenu, j’aurais voulu infuser des thés verts, malheureusement les microbes
qui ont envahi mon nez ont contrecarré mes plans, ils ne l’emporteront pas en
paradis.
J’ai donc choisi le reste d’un Pu Er shu, une brique ramenée de Taipei, et plus
exactement de ce lieu magique, Au bonheur serein et paisible où j’ai hâte de retourner, c’est programmé
pour 2015… si je tiens jusque-là ! (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/09/une-rvision-trs-personnelle.html
).
Il en reste peu, je l’ai fractionné et mis à l’abri dans cette boîte
recyclée,
elle avait contenu un Pu
Er "Terre", en vrac griffé ThéÔdor et vide depuis longtemps. Ce
sera mon thé de lecture. Comme chaque fois que j’aborde un nouveau livre, je
prends possession de ce qui protège son contenu, il est cartonné, doux et lisse
j’aime ce contact physique avec cet objet ; en lisant la 4e de couverture,
je sais avant même de l’ouvrir que je vais aimer son contenu : "(…)
A travers les visages des producteurs, des cueilleuses, des potiers et d’artisans
de tous horizons, ils nous présentent la grande variété des saveurs de cette
famille de thés, mais aussi l’histoire, les traditions et l’art de la
préparation de cette boisson ancestrale d’une rigoureuse simplicité". J’ai
hâte de voyager avec eux et de faire de belles rencontres. La préface, signée
R. Béliveau donne déjà le ton : "J’aime le thé pour l’introspection à
laquelle il m’invite quand je le déguste seul, isolé du tumulte de nos vies
modernes. (…) J’aime le thé partagé avec d’autres, quand il devient un moment
de complicité, de solidarité et d’épicurisme. (…) Le thé n’est pas que
délicieux : par la beauté des objets que nécessite sa préparation, il nous
permet de vivre des moments de beauté, de contemplation et de
méditation." Ces quelques extraits me touchent déjà, ils
traduisent tellement bien ce que je ressens moi-même chaque fois que je rentre
en contact avec les Feuilles et les objets qui les magnifient. Je poursuis ma
lecture, déjà émue par ce que je viens de lire. Dans l’introduction, je
retrouve une belle expression qui qualifie la spécificité de ces thés : Fixer
le vert et qui traduit en fait la façon de procéder pour empêcher les
feuilles fraîchement cueillies de s’oxyder. A tout seigneur, tout honneur, la
première étape du voyage m’amène en Chine, ce pays "aux dix mille
thés". Et cela commence fort, par le Tai
Ping Hou Kui. Avant même d’en lire l’histoire, je me rappelle avec émotion
ma dernière dégustation grâce à ma chère Fanou, elle aussi attaquée par les
microbes que lui ont refilé ses adorables jumeaux : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/07/au-fil-des-jours.html
, La dégustation de ce nectar correspond bien à la première phrase de l’introduction.
L’histoire s’intitule A la recherche du
Tai Ping Hou Kui, une vraie épopée ! Pour en savoir plus, c’est pages
22 à 27. Une fois remise de mes émotions, je pars pour les montagnes de Tianmu,
à la découverte du Long Jing. Ce fut
mon premier coup de cœur de débutante, j’en connais donc un rayon depuis le
temps, voir ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/08/degustation-de-8-long-jing-une.html
mais j’ai encore appris : si je
savais que les premières plantations datent de la dynastie Tang, je ne savais
pas que Lu Yu l’appelait Le
thé du Lac de l’Ouest. Nous
voici à présent dans les montagnes jaunes à la recherche du Huang Shan Mao Feng.
Avant même de
lire le texte se rapportant à ce thé, je vois cette surprenante illustration,
qu’a donc à voir ce thé que j’aime et la révolution "culturelle" ? Evidemment pas le Mao contenu dans son nom mais
bien avec l’histoire de la famille de Monsieur Xie qui a souffert pendant cette
période et qui s’est redressée grâce à la volonté, l’acharnement et le
savoir-faire de ces passionnés. Encore
des souvenirs émus sont liés à ce nectar : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/05/atelier-sur-les-thes-verts-chinois-la.html
. Il est temps de préparer le dîner, mais je reviendrai très vite.
La
grisaille de ce matin a fait place à ce beau ciel bleu et la température
avoisine les 20°, est-ce le début de l'été indien?
Je vais en profiter et continuer ce beau voyage sur ma
terrasse. C’est du moins ce que je souhaitais, mais c’était sans compter sur
cette douce chaleur, je me suis endormie.
A mon réveil, le ciel était
toujours aussi beau mais je dois quitter ce paradis à regret, le quotidien se
rappelle à moi, j’ai des courses à faire.
Les feuilles infusées de cette 3e
théière sécheront plus vite au soleil. Je
continuerai mon voyage demain, je suis loin d’avoir terminé ce périple gustatif
mais pas que. Je vais maintenant soigner ces intrus avec un remède de grand-mère, du tilleul auquel j'ajouterai du gingembre et des feuilles de sauge, je voudrais retrouver mes facultés gustatives.
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