mardi 24 septembre 2013

Suite (mais pas fin) de ce grand voyage

Tout d’abord, je peux affirmer que le cocktail d’hier soir, composé de tilleul, feuilles de sauge et gingembre râpé est un vrai somnifère… Mon oreiller badigeonné d’extrait d’eucalyptus + ce mélange m’ont fait dormir comme un bébé alors que d’habitude le rhume est un obstacle, je vous conseille d’essayer. 
Ce matin, beau soleil d’automne mais air encore un peu frais. 
Je commence ma journée avec ce Matcha que je veux épais, mon palais n’est pas encore au top. Moment de méditation avant de commencer la suite de ce voyage. 
Les thés verts sont trop subtils encore, je choisi donc ce Sichuan Hong Mao Feng griffé Cha Yuan, un cadeau de ma jeune sœur. Ce thé est corsé, très aromatique avec des notes de chocolat et est long en bouche. Aujourd’hui, je ne goûte pas les notes fleuries caractéristiques de ce nectar. Je suis prête à repartir en Chine. Et l’histoire du premier thé du jour est le fabuleux Bi Lo Chun, encore un de mes coups de cœurs du début de ma passion. J’ai retrouvé des informations dont je parle ici http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/06/on-la-retrouve.html comme son nom initial, le Xia Cha Ren Xiang ou Thé au parfum étourdissant. Mais j’ai quand même appris que "des plants d’osmanthe placés à des endroits stratégiques pour que leur parfum détourne les insectes des théiers".  
Par contre, je redécouvre le Dong Shan qui avait déjà été décrit dans le premier livre des auteurs (in Thé, histoire, terroirs, saveurs, page 83). Je crois n’avoir jamais vu ce thé dans les maisons de thé que je fréquente, j’aimerais m’en procurer pour le découvrir d’abord et parce qu’il serait un bon thé de lecture. En lisant ce qui concerne le Bai Ye, je ne l’associe pas à un thé vert mais à un Oolong  (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2010/03/encore-un-samedi-tres-et-rencontre.html )Il faudra que je retourne dans ce lieu de perdition pour éclairer ma lanterne. Ici, j’ai une pensée pour ma chère Framboise que j’espère revoir bientôt… Le voyage continue dans la montagne Lu, avec le Lushan Yun Wu, encore un thé que j’aime et de douces rétrolfactions , ici http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/premier-jour-ca-commence-fort.html et là http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/11/premier-jour-ca-commence-fort.html . Ah, quelle tentation ! Dès que les microbes m’auront quittée, à moi ce nectar… Mais revenons à ce voyage gustatif : les auteurs ont lié ce thé précieux à une autre occupation des lettrés, la poésie. Les auteurs terminent ce chapitre par ces mots (page 47) : "Ces quelques poèmes prouvent que le thé Lushan Yun Wu inspire aux Chinois une profonde et insaisissable fascination. Son goût, ses vertus et ses mystères suscitent une poésie bien ancrée dans le réel. Avec lui, les poètes voyagent dans l’ "ici et maintenant" et laissent des traces dans la mémoire des amateurs de thé."  Encore une autre tentation, le Lu An Gua Pian, et une souvenir très précis bien qu’assez ancien, la découverte de ce thé inconnu alors, chez Sanmao et Li Ping : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/11/une-table-dhte-en-3-actes-acte-1-un-lu.html . Depuis, il fait partie de mes incontournables. Me voilà maintenant dans l’univers des maisons de thé qui refleurissent actuellement après une parenthèse à oublier très vite. J’apprends que c’est dans le Sichuan qu’il y en a le plus, des plus modestes au plus démesurées (plus de cent places…) 
Le Sichuan, berceau d’un fameux thé jaune, le Meng Ding Huang Cha, recèle un autre trésor, le Zhu Ye Qing, encore de fabuleux souvenirs et des émotions fortes et pas que gustatives… (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/05/un-fabuleux-dimanche-passe-bruxelles.html ) Je suis touchée par les aquarelles qui illustrent de manière si fine certains textes. 
Théière et tasse sont vides, en même temps que le voyage en Chine s’achève par le récit de belles rencontres notamment d’un artisan potier. Quel bonheur d’avoir voyagé de cette manière tout en restant dans ce lieu privilégié et préservé du bruit du monde qu’est  mon salon bleu-thé. Je suis reconnaissante à cette équipe de passionnés d’avoir livré leurs carnets de voyage, je partirai bientôt pour le Japon grâce à eux. 
Ces belles ont tout donné, elles ne se doutent pas qu’elles vont maintenant participer au rembourrage d’un oreiller particulier. 
Après une balade vivifiante sous la douce chaleur du soleil, un thé s’impose, ce sera cet audacieux Madame griffé ThéÔdor, un de mes très vieux coups de cœur. Je l’utilise d’habitude en cuisine, entre autres avec du poulet et, plus osé mais délicieux, du cabillaud mais aujourd’hui, j’ai besoin de quelque chose de puissant en parfum et en saveur. 
Il fait encore doux sur la terrasse même si le fond de l’air est un peu plus frais. Tout en savourant ce nectar improbable, je parcours ce petit "livre cadeau" et c’en est véritablement un, c’est un recueil de pensées et de réflexions sur ce qui a occupé toute ma journée, entre autres : "Le thé n’est pas seulement un aliment, comme le sel ou les céréales, c’est aussi un délice, un voyage et même, de temps à autre, une révélationJames Norwood Pratt in "Le trésor de l’amateur de thé ". Une merveilleuse journée que ce voyage et les souvenirs émus qu'ils a suscités. 

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