La
nuit fut très courte et agitée : pluie torrentielle, grand vent m’ont
tenue éveillée longtemps. Fille de la tempête et du vent, j’aime ces éléments
que d’habitude j’observe de ma terrasse. Mais ce que j’aime beaucoup moins est
la fraîcheur de cette nuit, à peine 10°. C’est donc bien à l’abri dans mon
cocon et avec un "scandaleux" Pu Er, que j’ai écouté le mariage de
la pluie et du vent célébré par tous les arbres du jardin.
Alors, après
avoir procédé à mon rituel-santé, un peu négligé ces derniers jours,
j’ai eu besoin d’un breuvage énergisant,
ce fabuleux Matcha très corsé qui, en plus de me réveiller, m’a
donné à boire et à manger. Je l’ai bu avec délectation anticipant le bonheur de
cette journée entièrement consacrée à mes activités préférées.
Enfin
presque parce que je dois aller rechercher ma voiture portée hier au garage
pour faire arranger la vitre récalcitrante qui a refusé de se relever.
Voilà en quoi consistera l’essentiel de ma journée : musique, lecture et
bien sûr ce dont je ne peux me passer.
J’ai reçu ce petit livre d’Aurélien
Clause qui m’a gentiment proposé de découvrir cette nouvelle collection. Et
avant même de voir le livre, j’ai accepté même si je connais presque par cœur
certains passages, c’est un de mes livres de chevet. Tout simplement parce que
je suis viscéralement attachée aux livres-papier, je ne peux imaginer qu’ils
disparaissent un jour. Je l’ai reçu il y a déjà quelques jours mais il
sommeillait dans mon salon tant que mon petit Dragon y jouait, mais déjà j’avais
été séduite par son format (15.5/10.5). Aujourd’hui, je vais y consacrer ma matinée.
Et avant même de l’ouvrir, j’ai pris plaisir à prendre contact physiquement
avec lui. La couverture est en carton. Les couleurs sobres mettent en évidence
le ruban vert qu’il faut manipuler pour pouvoir en découvrir le contenu. Comme pour protéger des textes sacrés. Il me
fait penser d’abord au missel de ma jeunesse, bien à l’abri dans sa custode.
Mais aussi à mes carnets de notes en Moleskine.
La 4e de
couverture m’apprend que c’est mon généreux donateur qui a traduit l’ouvrage.
J’ai hâte de m’y plonger mais avant cela, je prépare ce fabuleux Kabuse en thé de lecture cette fois,
j’en ai parlé ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/08/une-journee-improbable.html
.
Théière et bol japonais mais aussi
des lys du Japon, cadeau de Jenny, la grand-mère paternelle d’Alexandre qui
aurait dû être des nôtres dimanche à qui je souhaite un prompt rétablissement. C’est
dans cette ambiance que je commence ma lecture
après avoir admiré les
estampes qui parsèment l’ouvrage et qui m’ont fait penser à celles, pourtant
très différentes, de la maison de Monet à Giverny, berceau de ma conversion (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/la-rvlation-au-retour-de-giverny.html
). La courte préface nous apprend que ce livre a été réédité en hommage à
l’auteur 100 ans après sa disparition. Et dès le tout début de l’ouvrage, je
tombe sur un passage que je connais par cœur, seule la traduction diffère : dans l’autre livre, "la
religion esthétique" est nommée "théisme", ici "Voie du
Thé". Peut-être ferai-je plus tard une lecture comparative des 2
traductions, cela m’amuserait. Pour le moment, je retrouve la même émotion
à relire ce très beau texte, caressant
les pages de papier glacé, ce qui me procure en plus un plaisir quasi sensuel. Deux
théières plus tard, je referme cette mine d’or qui, en chapitres assez courts écrits
au début du siècle passé, retrace l’histoire du thé et la philosophie qui y est
liée, le cadeau de l’Orient fait à l’Occident, qui a permis de faire tomber les
préjugés et les idées préconçues. Merci Aurélien de m’avoir fait connaître cette "petite" maison d’édition dont la plupart des ouvrages correspond à mes préoccupations actuelles. Après le dîner, je voulais reprendre ce petit
livre pour commenter certains passages, mais avant cela j’ai parcouru le
journal, il faut croire que les nouvelles du monde étaient moins passionnantes,
sans le vouloir je n’ai pu résister aux bras de Morphée, 3 heures de sommeil la
nuit passée n’ont pas suffi, je me suis vraiment bien rattrapée.
Je reprendrai Le
livre du Thé plus tard, ce soir je passe à la Légende indienne griffée Au fond du Jardin.
Tout en
savourant cette tisane très parfumée, je pense à ce lieu magique où j’ai fait
de si belles rencontres et je médite sur ce que je viens de lire, les valeurs
véhiculées par la Voie du Thé, harmonie, respect, pureté, sérénité et
l’importance vivre intensément l’instant. C’est tellement vrai que Thé
et Zen sont un, je le constate chaque fois que je vis des moments
intenses comme aujourd’hui.
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