J’ai modifié un peu mon programme du jour pour retourner en coup de vent
chez Tamayura
pour chercher le jumeau de mon poêlon, ce sera mon cadeau pour un autre jumeau.
Il fait assez beau, pas très doux mais je m’installe un moment dans ce mini
jardin pour étudier la carte du métro.
Me voilà à présent chez un de mes
incontournables : L’Essence du Thé.
Immédiatement
un thé d’accueil, un Pu Er vert et
chose nouvelle et appréciée, une serviette chaude. Je n’avais pas réservé pour
une fois, il ne restait qu’une table libre, ouf.
Tous les mets proposés
sont à la carte, que choisir ?
Ce sera les paniers du dragon, une petite soupe miso et une salade.
Copieux
et appétissant,
accompagné d’un Hojicha…
Et la trilogie de desserts faits maison évidemment.
Je ne repars pas
les mains vides, je n’en dirai pas plus maintenant, il faut que je réfléchisse
à ce que je vais en faire…
L’étape suivante est une découverte, LUPICIA, un tout jeune comptoir de thé,
ouvert le 10 septembre dernier. Et une énorme bonne surprise ! En effet,
quand j’ai vu leur site, j’ai été très étonnée de voir qu’une maison qui se dit
japonaise, vend aussi des thés d’Inde et des parfumés. J’avais noté cette
maison dans la to do list de ce périple mais elle était loin d’être ma
priorité… C’est Olivier Leclerc qui m’a
conseillé d’y aller avant de me faire une idée définitive.
Me voilà donc
sur place et dès l’entrée, je suis assez charmée par cet espace raffiné et sobre dédié
au thé pour tous les goûts.
Sobriété dans la présentation des boîtes et
des objets,
Un mur sur lequel chaque boîte a son alcôve.
Une table
de senteurs,
mais aussi d'autres thés
conditionnés en sachets,
bien
conçus en forme de pyramide pour donner de l’espace aux feuilles.
Et aussi
de superbes théières et les boîtes assorties, je suis touchée par cette beauté.
Ici, mon cœur s’est mis à battre la chamade tant l’émotion esthétique m’a
submergée. Exactement comme le jour où j’ai découvert l’exposition de chawan au
Musée Cernuschi, devant ces objets j’étais pétrifiée, je les sentais vivants,
j’avais la sensation de voir l’artiste à côté de son œuvre.
Je suis
rappelée sur terre par Jean-Philippe,
le Bonaparte n°40 est prêt.
Mélange de thé noir (Darjeeling) et
de thé vert du japon
que je savoure en écoutant Jean-Philippe parler de
ses thés avec passion. Il m’explique l’origine du nom de ce lieu : c’est
la contraction des noms de 2 maisons prestigieuses au Japon : L’épicier
(produits haut-de gamme) et Lupi-chaï, boutique de thés.
Couleur plutôt jaune de
l’infusion, notes subtiles de fleurs et d’autre chose que je ne parviens pas à
identifier, mon esprit est ailleurs… mais pas très loin.
Je demande à mon hôte
de me parler de cet "objet", en lui disant qu’il jure ici, qu’il
serait bien mieux… chez moi. Cette théière provient de la société d’artisanat
Gyokusendo installée à Akita. Au départ, c’est une "simple" plaque
de cuivre, dix artisans se succèdent en fonctions des bains, du martelage et
d’autres façonnages. Le designer, un Japonais, travaillait d’abord chez
Ferrari… qu’il a quittée pour se consacrer à cette autre passion. L’intérieur
est recouvert d’étain, un antibactérien naturel.
Je suis ressortie de là
enchantée et avec quelques petits souvenirs… J’aurais voulu terminer la journée
par l’exposition Jordaens, la gloire d’Anvers mais restée bien plus longtemps
que prévu chez Lupicia, il est trop tard maintenant, j’ai regagné mes pénates,
je verrai demain ou dimanche. Des lieux et des univers différents mais toujours
autant d’émotion, de rencontres et de beaux échanges font de ces jours des
réservoirs d’énergie, je suis heureuse. Et sereine aussi.
2 commentaires:
Je suis passée l'autre jour chez Lupicia et je suis très intriguée par ce thé Bonaparte!! Je pense en prendre la prochaine fois...
@ Loula: j'espère que ce thé surprenant te plaira autant qu'à moi
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