Après
le fabuleux week-end de la semaine dernière, j’ai été attaquée par des saletés
de microbes qui ont squatté mon nez, mes oreilles et ma gorge. Et pourtant, je
ne suis pas sortie, mais même à l’intérieur et avec du chauffage, j’avais froid
jusqu’aux os. Et pire, plus aucune sensation gustative !
Aux grands
maux… tisane de thym, propolis et Pu Er. C’est un cadeau de ma femme de ménage,
et je dois le confesser, il n’est vraiment pas à mon goût pour ne pas dire pas
du tout même quand mes papilles étaient intactes, mais avec du gingembre et de
la cannelle, il m’a bien réchauffée jusqu’ hier. Par contre, ni musique ni
lecture, une vraie vie de larve, mais je veux être en forme pour ce week-end,
il doit être à la hauteur des précédents !
Ce samedi matin, il fait toujours
aussi sinistre dehors, très humide mais moins froid.
J’aboie moins, je veux tester ce Genmaïcha de
chez Azumaya.
Pendant l’infusion, je
veux essayer d’apprivoiser cette musique très peu adaptée à mes oreilles
occidentales, cela ressemble plus à de la cacophonie… il faudra que j’en parle
à Cathy…
La couleur est plus olivâtre que celle des 2 autres
Genmaïcha que j’apprécie (ThéÔdor et Tamayura) mais au niveau des saveurs, il
me semble un peu différent également, il faudra que je me réapprovisionne chez
eux pour faire la comparaison.
Tout en savourant ce breuvage que j’ai corsé
pour que mes papilles encore en souffrance puissent y goûter, je regarde avec
émotion ces 2 kokeshi, cadeaux de ma chère
Framboise que j’espère revoir cette
année… Celles-ci n’ont pas de corps et, au Japon, sont offertes en signe d’amitié.
Cela n’a pas toujours été le cas, m’a-t-elle expliqué à l’époque : il fut
un temps où, dans les campagnes, les mamans trop pauvres, "préféraient"
tuer leurs enfants à la naissance pour qu’ils ne meurent pas de faim. On les "remplaçait"
par une kokeshi qui signifie "faire disparaître l’enfant", pour ne jamais
les oublier… J’espère que ma mémoire n’a pas trahi tes mots, je pense à toi
très fort, vivement qu’on se rencontre à nouveau. Il est temps d’aller faire
mes courses dans 2 lieux de perdition : le supermarché asiatique et Autre
chose à Rixensart. Pour ma première sortie, je me devais d’aller dans des
endroits que j’aime, avec des idées derrière la tête (= message codé !).
Enorme razzia mais tout n’est pas pour moi. En rentrant j’apprends que l’amie
qui devait venir chercher sa commande et boire un thé (évidemment) renonce, attaquée elle aussi par les affreux microbes hivernaux !
Je
vais me consoler en sélectionnant pour elle des recettes … sur papier pour
le moment! Mais pour cela, j’ai besoin de carburant pour réchauffer mes
neurones, et tout le reste ! ce sera le Hojicha de Azumaya
et de la
lecture…
Tout en me délectant de ce thé grillé très doux, je me plonge dans ces
trésors. Dans le fond du magasin bio, se niche "Vis ta Mine", un
restaurant végétarien très zen, dont on trouve les recettes dans ces 3
fascicules. J’y suis déjà allée 2 fois et j’ai été positivement séduite par l’excellence
des mets proposés en buffet, d’autant plus que cela m’a rappelé de
merveilleuses émotions gustatives à Taipei, chacun choisit ce qu’on a envie de manger
qu’on dispose sur une belle assiette rouge, arrivé à la caisse, cette assiette
est pesée, ce qui détermine le prix, très raisonnable. Ils ne sont pas sectaires,
chaque jour est proposé un plat pour les carnivores : soit à base de viande
ou de poisson. Et ce n’est pas tout : chaque mois, sur inscription sont
organisés des cours de cuisine à thème, la prochaine séance sera consacrée aux
sauces : du coup, je sais où je serai et ce que je ferai le 20 février
prochain à 15h30…
D’ici-là, j’aurai mes casseroles, commandées – vous avez
bien lu et en voici la preuve – sur Internet sur les conseils et avec l’aide de
ma copine Joëlle habituée du fait, j’ai donc réussi sauf que quand j’ai reçu le
mail de confirmation, j’apprends qu’elles seront livrées seulement entre le 4
et le 10 février... décidément ma patience, très limitée, est mise à très (trop)
rude épreuve !Même si je n'avais pas été clouée à l'intérieur, je ne serais pas sortie, en dessous de 8° grand maximum, j'hiverne! Mais je tiens le coup, d’abord en me régalant à l’avance
des recettes, j’ai rédigé la liste des courses nécessaires pour leur
réalisation. Elles ne me paraissent vraiment pas insurmontables à réaliser,
même les sucrées, je suis très excitée et impatiente de les tester, je dois
donc me calmer… Après le souper, retour dans mon cocon pendant que mon mari passe la soirée avec les gendarmes qu'il connait par cœur... Je suis certaine que je l'entendrai rire d'ici!
Au menu, LE Kyo-Bancha.
Il parait m’a dit quelqu’un que je ne nommerai pas, que j’ai de l’audace de m’aventurer
sur ce chemin, alors que les "vrais" thés japonais sont tout en finesse.
Mais même si je reconnais volontiers que ce thé n’a rien à voir avec les
autres, d’abord j’ai toujours eu de l’audace et puis je suis curieuse, deux "qualités"
que je me reconnais.
Pour m’apaiser,
rien de tel que ce florilège grégorien.
La chaleur de l’infusion, très feu
de camp, contraste avec les voix harmonieuses des moines, je bois à celle que
je verrai demain et qui elle non plus n’aime pas ce thé, ce qui est son droit
évidemment, lui préférant le Lapsang Souchong, plus doux, grillé et pas cramé !
Dehors, qu’elle est belle la Dame de la nuit, demain elle sera encore plus
lumineuse, ce sera la pleine lune. Ainsi se termine ce premier jour d’un
week-end qui sera flamboyant, même si pour cela je dois aller à Bruxelles !
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
2 commentaires:
Coucou, tu es fort courageuse de boire de la tisane de thym.....la mienne d'autres plantes en petit mélange avec le thym est plus douce
pour mes papilles
Bon rétablissement ,gros bisous.
@ Fab.: c'est vrai que le goût n'est pas très agréable, et pourtant j'aime le thym... en cuisine! Mais il a prouvé son efficacité, alors je supporte. Bonne nuit, bisou
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