samedi 23 janvier 2016

Quatrième week-end, première partie

Après le fabuleux week-end de la semaine dernière, j’ai été attaquée par des saletés de microbes qui ont squatté mon nez, mes oreilles et ma gorge. Et pourtant, je ne suis pas sortie, mais même à l’intérieur et avec du chauffage, j’avais froid jusqu’aux os. Et pire, plus aucune sensation gustative ! 
Aux grands maux… tisane de thym, propolis et Pu Er. C’est un cadeau de ma femme de ménage, et je dois le confesser, il n’est vraiment pas à mon goût pour ne pas dire pas du tout même quand mes papilles étaient intactes, mais avec du gingembre et de la cannelle, il m’a bien réchauffée jusqu’ hier. Par contre, ni musique ni lecture, une vraie vie de larve, mais je veux être en forme pour ce week-end, il doit être à la hauteur des précédents ! 
Ce samedi matin, il fait toujours aussi sinistre dehors, très humide mais moins froid. 
J’aboie moins, je veux tester ce Genmaïcha de chez Azumaya
Pendant l’infusion, je veux essayer d’apprivoiser cette musique très peu adaptée à mes oreilles occidentales, cela ressemble plus à de la cacophonie… il faudra que j’en parle à Cathy… 
La couleur est plus olivâtre que celle des 2 autres Genmaïcha que j’apprécie (ThéÔdor et Tamayura) mais au niveau des saveurs, il me semble un peu différent également, il faudra que je me réapprovisionne chez eux pour faire la comparaison. 
Tout en savourant ce breuvage que j’ai corsé pour que mes papilles encore en souffrance puissent y goûter, je regarde avec émotion ces 2 kokeshi,  cadeaux de ma chère  Framboise que j’espère revoir cette année… Celles-ci n’ont pas de corps et, au Japon, sont offertes en signe d’amitié. Cela n’a pas toujours été le cas, m’a-t-elle expliqué à l’époque : il fut un temps où, dans les campagnes, les mamans trop pauvres, "préféraient" tuer leurs enfants à la naissance pour qu’ils ne meurent pas de faim. On les "remplaçait" par une kokeshi qui signifie "faire disparaître l’enfant", pour ne jamais les oublier… J’espère que ma mémoire n’a pas trahi tes mots, je pense à toi très fort, vivement qu’on se rencontre à nouveau. Il est temps d’aller faire mes courses dans 2 lieux de perdition : le supermarché asiatique et Autre chose à Rixensart. Pour ma première sortie, je me devais d’aller dans des endroits que j’aime, avec des idées derrière la tête (= message codé !). Enorme razzia mais tout n’est pas pour moi. En rentrant j’apprends que l’amie qui devait venir chercher sa commande et boire un thé (évidemment) renonce, attaquée elle aussi par les affreux microbes hivernaux ! 
Je vais me consoler en sélectionnant pour elle des recettes … sur papier pour le moment! Mais pour cela, j’ai besoin de carburant pour réchauffer mes neurones, et tout le reste ! ce sera le Hojicha de Azumaya 
et de la lecture… 
Tout en me délectant de ce thé grillé très doux, je me plonge dans ces trésors. Dans le fond du magasin bio, se niche "Vis ta Mine", un restaurant végétarien très zen, dont on trouve les recettes dans ces 3 fascicules. J’y suis déjà allée 2 fois et j’ai été positivement séduite par l’excellence des mets proposés en buffet, d’autant plus que cela m’a rappelé de merveilleuses émotions gustatives à Taipei, chacun choisit ce qu’on a envie de manger qu’on dispose sur une belle assiette rouge, arrivé à la caisse, cette assiette est pesée, ce qui détermine le prix, très raisonnable. Ils ne sont pas sectaires, chaque jour est proposé un plat pour les carnivores : soit à base de viande ou de poisson. Et ce n’est pas tout : chaque mois, sur inscription sont organisés des cours de cuisine à thème, la prochaine séance sera consacrée aux sauces : du coup, je sais où je serai et ce que je ferai le 20 février prochain à 15h30… 
D’ici-là, j’aurai mes casseroles, commandées – vous avez bien lu et en voici la preuve – sur Internet sur les conseils et avec l’aide de ma copine Joëlle habituée du fait, j’ai donc réussi sauf que quand j’ai reçu le mail de confirmation, j’apprends qu’elles seront livrées seulement entre le 4 et le 10 février... décidément ma patience, très limitée, est mise à très (trop) rude épreuve !Même si je n'avais pas été clouée à l'intérieur, je ne serais pas sortie, en dessous de 8° grand maximum, j'hiverne! Mais je tiens le coup, d’abord en me régalant à l’avance des recettes, j’ai rédigé la liste des courses nécessaires pour leur réalisation. Elles ne me paraissent vraiment pas insurmontables à réaliser, même les sucrées, je suis très excitée et impatiente de les tester, je dois donc me calmer… Après le souper, retour dans mon cocon pendant que mon mari passe la soirée avec les gendarmes qu'il connait par cœur... Je suis certaine que je l'entendrai rire d'ici!
Au menu, LE Kyo-Bancha. Il parait m’a dit quelqu’un que je ne nommerai pas, que j’ai de l’audace de m’aventurer sur ce chemin, alors que les "vrais" thés japonais sont tout en finesse. Mais même si je reconnais volontiers que ce thé n’a rien à voir avec les autres, d’abord j’ai toujours eu de l’audace et puis je suis curieuse, deux "qualités" que je me reconnais. 
Pour m’apaiser, rien de tel que ce florilège grégorien. 
La chaleur de l’infusion, très feu de camp, contraste avec les voix harmonieuses des moines, je bois à celle que je verrai demain et qui elle non plus n’aime pas ce thé, ce qui est son droit évidemment, lui préférant le Lapsang Souchong, plus doux, grillé et pas cramé !
Dehors, qu’elle est belle la Dame de la nuit, demain elle sera encore plus lumineuse, ce sera la pleine lune. Ainsi se termine ce premier jour d’un week-end qui sera flamboyant, même si pour cela je dois aller à Bruxelles !

2 commentaires:

Fab a dit…

Coucou, tu es fort courageuse de boire de la tisane de thym.....la mienne d'autres plantes en petit mélange avec le thym est plus douce
pour mes papilles
Bon rétablissement ,gros bisous.

Francine a dit…

@ Fab.: c'est vrai que le goût n'est pas très agréable, et pourtant j'aime le thym... en cuisine! Mais il a prouvé son efficacité, alors je supporte. Bonne nuit, bisou