lundi 21 mars 2016

Le lendemain de la veille


Par rapport au ciel d’hier,
un certain contraste, même si je le trouve beau ! Envie de me balader dans le jardin avant de rejoindre mon cocon.
Un vrai bonheur que ce contact physique avec ce tapis naturel : c’est la première fois cette année que je marche pieds nus sur la mousse, très douce. Eric, c’est quand tu veux pour en récolter, elle repousse très vite.
Par contre, juste à côté elle a été labourée, principalement par des merles et des merlettes à la recherche de quelque vermisseau …
  

Un peu plus loin dans le parterre, la vie sort de terre. 
Dans les jardinières de la terrasse aussi. Après ce vrai bol d’air si vivifiant dont je ne peux me passer, 
mes rituels, musique,
thé, ce Sencha de Yame griffé Azumaya 
vendu avec ce beau set de dégustation.   
Je ne l’ai pas choisi au hasard, il s’agit aussi de porcelaine, 
japonaise celle-là. Ces 2 photos m’ont été très aimablement passées par Mickael que j’ai hâte de revoir. Ce Sencha est particulièrement doux, presque sucré avec un umami très présent. Tout en me délectant, je caresse cette porcelaine qui me rappelle ce que j’ai vécu hier… 
Je vous emmène, vous ne serez pas déçus. 
Après avoir pique-niqué  dans le jardin du château sous ce doux soleil printanier,
nous nous apprêtons à suivre Tineke van Gils dans des lieux improbables où il sera question de fours-dragons… A commencer par Jingdezhen, LA capitale de cette fameus
e et fabuleuse porcelaine bleue et blanche 
où elle a été initiée à cette technique de fabrication
et de décoration. 
Elève attentive et concentrée, observation
avant le travail pratique.
Clin d’œil à son pays natal, 
que ces tulipes, emblèmes de ce pays que j’aime. 
Comme les tulipes, il y en a à parte de vue… 
Pièces 
détachées,
retravaillées et assemblées 
puis transportées 
à dos d’homme : 13 théières sur chacune des 9 planches, et je ne parle pas du poids, ma mémoire me joue un tour mais ce qui est certain, c'est que c'est très lourd et qu'il faut un dos et des reins solides!
avant d’entreposer celles-ci avec minutie. 
Avant qu’elles découvrent les fours-dragons où elles ne risquent pas d’avoir froid !  
Cela commence ici 
dans ces fameux fours 
où il doit faire étouffant, même en hiver !
Il y a parfois un peu de casse bien sûr… 
Pendant tout le reportage, je suis pendue à ses lèvres d’abord parce qu’elle s’exprime en néerlandais et que je dois rester concentrée – heureusement quand je perds le fil, ma voisine traduit – mais surtout parce que je suis là-bas et que les images vont trop vite 
pour que je puisse tout imprimer à jamais dans mon esprit ébloui.
Comment par exemple arriver à rendre aussi translucide cette porcelaine ?
Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est le récit de son séjour à Dehua, l’autre lieu mythique de la céramique. Tinneke s’est retrouvée seule "blanche" dans ce lieu où personne ne parlait anglais (ni néerlandais…) pour apprendre ces techniques particulières. 
Elle a immortalisé cette expérience unique dans ce beau livre cartonné au papier glacé, rempli de passion. Elle m’a véritablement émue et m’a fait penser à une autre artiste, Fabienne Verdier dont j’ai lu, relu et rerelu le livre Passagère du silence, j’en ai parlé entre autres ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2010/10/partage-et-lecture.html.
Cette passionnée nous propose à présent de nous faire découvrir son art.
Grâce à un rétroprojecteur,
on suit facilement les étapes précises et exigeantes de la création. 
s’ensuit un moment de questions-réponses. Je garde les yeux rivés sur ses mains, j’ai du mal a écouter, je suis restée en Chine mais aussi à Taipei dans ce Musée où j’ai rencontré un vénérable vieux Monsieur… 
En quittant le local, je suis attirée, 
et impressionnée par un autre type de céramique, 
Un arrêt à la cafétéria, entre thé (en sachet) et chocolat chaud 
avant de passer à la deuxième partie de l’après-midi :
la visite de l’exposition de quelque chawan. 
C’est ici que les trésors sont exposés, je tremble un peu en entrant, encore tout imprégnée des émotions ressenties juste avant. Malheureusement, j’ai été très vite refroidie dès le départ, j’ai été attirée par un petit chawan et comme un réflexe, j’ai voulu le prendre dans mes mains et je me suis fait vertement rabrouée par la surveillante générale. Je me suis retrouvée en retenue à l’école, cette personne avait exactement la même voix que celle de la religieuse qui nous surveillait… 
Je me suis cependant arrêtée sur certaines œuvres 
et pas que sur les chawan… 
Et comme chaque fois, j’ai été éblouie par certaines pièces, 
malheureusement enfermées dans une vitrine. Mais je n’ai pas craqué, JAMAIS je n’achèterai une pièce que je ne peux pas toucher… 
Je termine la visite par les œuvres de Tinneke, j’aime particulièrement le plateau tout rond qui abrite 8 petits bols tout blancs. C’est ici que se termine ce compte rendu dont les images sont imprimées à jamais dans mon cœur, MERCI la VIE ! Et ce qui m’attend les week-ends prochains sera du même acabit…
  
 

2 commentaires:

Cathy a dit…

Bonsoir Francine

Oh quelle journée :(((
Mais heureusement tu m'as fait rêver..... Ah la céramique ... Tu n'as pas ramené ce qu'une toute petite théière? ! As tu reçu mon mail de la semaine dernière ?
Bises

Francine a dit…

@ Cathy: merci pour tes mots ma chère Cathy, mais figure-toi que j'ai pensé à toi là-bas, ce n'est pas très loin d'Anvers et tu pourrais y faire un saut avec Chris et Staf peut-être.
Oups, ça alors, je croyais que je t'avais répondu, je vais le faire de ce pas! Bonne fin de soirée, bises