De la tristesse au bonheur...

Cette nuit, j'espérais voir l'éclipse de lune, je l'attendais en sirotant un Pu Er, en vain, il a pourtant fait très beau pendant la journée et le ciel semblait dégagé... Un peu déçue évidemment, ma passion pour le ciel, et les étoiles ne date pas d'hier ! 

Ce matin, c'est sous un ciel gris souris que je suis allée sur ma terrasse méditer face à ce paysage dont je ne me lasse pas, elle n'a pas duré longtemps, il a commencé à pleuvoir, la terre en a besoin, pas moi, pas de cette eau-là en tous cas. Direction mon cocon pour accomplir ce rituel dont je ne peux me passer, il me connecte à la Terre et au travail des "hommes" et, plus encore me permet de vivre pleinement l'instant en me recentrant sur l'essentiel. 

Dans son écrin, j'admire les Feuilles en pensant comme chaque fois aux cueilleuses, ces femmes souvent exploitées dont les doigts de fée cueillent la matière première de ce qui bientôt me procurera ce bien-être serein qu'aucune autre boisson ne m'apportera jamais. 

Ce Giddapaharte, un Darjeeling 2017, pas choisi au hasard... Pendant que l'eau commence à chantonner dans la bouilloire, je découvre une fois encore avec admiration la description faite pas ma chère amie Carine. 

C'est face au drapeau indien qui accompagnait un merveilleux cadeau : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/04/je-suis-vraiment-gatee-merci-les.html, souvenir, souvenir... que je savoure cet autre nectar qui me procure des émotions gustatives intenses... Et pourtant, ce sont des thés que j'ai dû apprivoiser, je n'aimais vraiment pas cette astringence trop intense des FF qui me desséchait la gorge. C'est Olivier Scala qui m'a convertie, il m'a conseillé d'acheter un FF et de le laisser quelques temps dans une boîte hermétique, les feuilles continuant à évoluer, ce que j'ai fait et ce fut le début de ma passion, encore une, pour le champagne... des thés ! 

En rendant ces Feuilles à la terre, elles auront achevé le cycle de leur vie en rendant un dernier service. Et je pense avec inquiétude et tristesse à ce que va devenir ce cadeau d'une terre si riche. Et ces humbles cueilleuses aux mains de fée dont le travail très dur est très mal récompensé ? Le thé n'est plus récolté depuis début juin, les feuilles des thés d'été se cueillant entre mai et fin juin, il n'y aura que très peu de SF, les prix vont flamber mais ce ne sont pas elles qui en profiteront. Espérons que le dialogue reprendra vite, qu'on n'imposera pas à cette minorité d'abandonner sa culture et sa langue... 

Pourtant la symbolique du drapeau de cette république pourrait faire croire à une entente entre les peuples de ce vaste territoire. J'avais à l'époque fait une recherche au sujet de la roue qui figure au centre : les 3 bandes ont une signification qui montre la volonté d'une harmonie : l'orange safran représente les hindous, c'est la couleur du courage et du sacrifice ; le blanc symbolise l'unité et la paix et le vert représente la couleur de l'Islam, symbole de la foi et de l'honneur. Cela montre que les Indiens tiennent compte de la diversité des religions... en principe. Belle intention , encore faut-il la mettre en pratique, c'est comme l'Union fait la Force, devise de mon pays! Sans oublier ce symbole bouddhiste au centre, l'Ashoka chakra bleu comme le ciel et la mer, cette roue évoque la fatalité de la vie mais exprime aussi le mouvement, la dynamique, et les 24 rayons représentent la vie en mouvement et la mort en stagnation. J'espère que la stagnation actuelle des théiers le restera et que la vie se remettra très vite en mouvement, que nous puissions continuer à savourer ces thés en pensant à ce proverbe indien : Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester... Ce billet un peu grave, me fait penser à cette superbe chanson interprétée par Félix Leclerc : Quand les homme vivront d'amour :

Quand les hommes vivront d'amour

Il n'y aura plus de misère

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous serons morts mon frère...

On peut rêver, et y croire surtout... Billet grave en ce jour, pas seulement pour les Darjeeling, ce 8 août rappelle une fois encore la folie des hommes : Nagasaki. Plus de 71 ans, et certain n'ont toujours rien appris du côté de la Corée du nord... C'est aussi le triste anniversaire d'une catastrophe minière, celle du Bois du cazier : 262 morts, essentiellement des immigrés italiens. En allant lire mes courriels, 

de quoi réchauffer mon cœur de Nanny, la bouille de fripouille de mon petit-fils avec son papa. 

C'est par où la Belgique ? 

Dernières vacances dans le pays de maman, 

baptême de montgolfière, j'aurais voulu être là... 

Marteau + CD = ??? Et il est fier de son "œuvre"!

Après les facéties, on redevient concentré, serai-je mathématicien ? 

Biologiste ?

Ou photographe ? Et là, bon sang ne peut mentir... MERCI cher Claude pour ces magnifiques photos, témoins du Bonheur d'un petit Dragon choyé ! A J – 16, dernières images virtuelles, j'ai hâte !