jeudi 17 août 2017

Le Bonheur est dans le thé, pas dans le nettoyage

Après 2 jours consacrés à des tâches qui m'épuisent rien que d'y penser, à des années lumière de ce que j'aime vraiment (mes amies savent de quoi je parle...), aujourd'hui je me retire dans mon cocon pour retrouver mon âme. Et des souvenirs encore très présents, qui le resteront très longtemps encore : après avoir passé 3 jours au Paradis, il est impossible d'oublier ces moments hors du temps qui redonnent à la vie tant de bonheur et d'éclat... 
Parmi les trésors ramenés de là-bas, cette boîte Marienbad. Dès que j'ai vu ce nom, c'est le visage de Delphine Seyrig qui m'est apparu, l'héroïne d'un film qu'à l'époque j'avais adoré, L'année dernière à Marienbad. Je ne me souviens absolument pas du nom des acteurs par contre mais bien du lieu et de cette atmosphère très particulière qui se dégageait du film, alors très diversement apprécié, il y a des gens qui sortaient de la salle avant même la fin de la projection... 
L'ambiance créée, reste à choisir le breuvage, 
ce sera le deuxième Darjeeling ramené de chez Picorette dont les belles feuilles, entre le vert et un camaïeu de bruns, dégagent un parfum très frais. 
Tandis que l'eau chauffe pour les magnifier, un petit passage sur ma terrasse, sous un ciel tout gris qui commence à se vider, à part le cri strident des corneilles, aucun autre bruit que les clochettes en bas qui tintinnabulent, le vent s'est levé.
Bien au chaud dans mon cocon qui embaume, je m'apprête à découvrir ce Castelton first flush 2017. Je suis curieuse de savoir s'il va me plaire, il y a quelques années, j'avais déjà bu du Castelton d'été conseillé par Le Palais des thés comme étant
"un des plus prestigieux jardins de Darjeeling" mais il ne m'avait pas emballée, loin de là, une astringence trop prononcée, une saveur âcre, comme s'il avait vécu, et pas bien ! D'ailleurs, s'il n'y avait pas eu les grèves là-bas, je n'en aurais pas acheté... Celui-ci avait une saveur fleurie, un goût agréable et frais, même si, comparé au Balasun... Tandis que je savoure ce breuvage dont je me méfiais pourtant, mon esprit se balade à nouveau : Marienbad ne m'évoque pas seulement le film, mais aussi une chanson de Barbara, j'ai ses disques seulement en vinyle, et malheureusement, je ne me souviens plus vraiment des paroles, seulement quelques bribes : "Un cygne noir portant rubis au col (...) Un Apollon de porphyre et d'ébène (...) Je me souviens de vos yeux de jade là-bas à Marienbad (...) Un dieu de lune inca (...) Je me souviens de vous, à Marienbad". Moi, je ne me souviens pas de l'air non plus, mais dans mon souvenir, c'était plus une chanson récitée comme une mélopée que vraiment chantée sauf le refrain... Il faut vraiment que je me rachète une platine, j'ai des trésors qui dorment au grenier ! Je prépare une deuxième théière de Castelton et d'un souvenir à l'autre, c'est une chanson d'Anne Vanderlove qui me trotte en tête : "Qu'on me laisse à mes souvenirs, qu'on me laisse à mes amours mortes, il est temps de fermer la porte, il se fait temps d'aller dormir (...)" Mais pourquoi celle-là en particulier, Ballade en novembre ? Le temps sans doute, il fait froid, gris, pluvieux et cafardeux. Ah, l'esprit quand on le laisse vagabonder, c'est nostalgique et très doux... Mais il est temps pour moi d'atterrir et de descendre pour préparer le dîner. Et là LA bonne surprise, mon mari me propose d'aller manger au restaurant, mais au Toucan de mer à Bruxelles, j'aurais accepté si c'était par ici mais je n'ai aucune envie d'aller dans cette ville polluée et bruyante. J'avais un peu peur de le décevoir mais il m'a simplement demandé si cela ne me dérangeait pas qu'il y aille seul, MERCI Doudou ! Retour dans mon cocon, 
Dans la théière, le Baisen Karigamé, au parfum et à la saveur en accord parfait avec le temps. 
Il accompagnera la finalisation du repas de dimanche. Un petit carnet bleu pour noter les courses à faire.
S'il m'a accompagnée chez Picorette, j'avais oublié de quoi écrire, j'ai donc craqué pour ce beau porte-mine en forme de crayon griffé Astier de Villatte, que j'avais initialement acheté pour annoter Ma vie à Paris François m'a offert la gomme parfumée, un cadeau de plus... Si ces 3 objets, indissociables d'une théière de thé, ont vraiment leur place dans ce lieu d'excellence,
j'ai été estomaquée de trouver ce liquide qui, certes, est utile pour laver les tasses et les soucoupes, je ne m'attendais pas à le trouver dans ce salon de thé si cosy. 
Curieuse comme je suis, j'ai lu l'étiquette et ce que j'y ai trouvé m'a convaincue : "Respectueux de l'environnement, il prend soin des mains, de la belle vaisselle et des objets précieux (...)"
. Il restera ici, je ne serai plus obligée de descendre la vaisselle pour la laver, il paraît que je suis folle à lier, dixit mon mari. Folle, évidemment, mais à lier, il n'est pas né celui qui essayerait ! La théière est vide, ma to do list rédigée, j'ai envie d'une omelette avec de vrais œufs of course. A part mon cocon, la cuisine est mon deuxième lieu préféré... sauf quand elle est sous eau, tout le contenu du lave-vaisselle s'est vidé sur le sol ! L'eau était poisseuse et ne sentait pas bon, j'ai mis près de 2 heures pour tout nettoyer, cassée, je me suis étendue sur mon lit, et me suis endormie, je sens que ce soir je ne la ferai pas longue. Malgré cet accident, j'ai passé une merveilleuse journée plein d'émotions et de douce nostalgie, MERCI la VIE

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