Février
commence en fanfare avec les trois premiers jours assez chahutés !
Vendredi, je suis partie à la recherche d'un cochon en porcelaine...
et je suis rentrée bredouille, à la fois furieuse d'avoir perdu mon
temps alors que j'en ai un au grenier mais pas trouvé, et triste
parce que deux de mes magasins déco ont fermé leur porte. Samedi,
au programme: course au village, comptage des oiseaux et la
traditionnelle préparation des crêpes.
Mais ô (désagréable)
surprise: il neige abondamment, j'ai dû le pressentir j'ai squatté
les bras de Morphée plus longtemps! Pas question de sortir donc, si
conduire sur la neige ne présente aucune difficulté, il faut
s'assurer que le sol n'est pas gelé dessous, j'en ai fait la triste
expérience il y a ... 45 ans, et je m'en souviens comme si c'était
hier: après avoir roulé pendant 18 km, j'ai dérapé sur une plaque
invisible de verglas, ma voiture s'est retournée, j'ai fait
plusieurs tonneaux et me suis retrouvée dans les champs avec une
commotion cérébrale. Il me reste le comptage des volatiles qui fréquentent les lieux, certains pas très discrètement! Pour l'instant seul le faisan s'est manifesté, c'est inquiétant, les autres années c'est un va-et-vient incessant autour de la mangeoire. Tant que la température était douce, je me disais qu'ils avaient encore de quoi se nourrir mais maintenant. Je suis restée 70 minutes les yeux rivés à la mangeoire et au sol, le résultat est très pauvre : 2 mésanges charbonnières, 3 mésanges bleues, une noire et une nonnette, 1 rouge-gorge et au sol 2 pinsons du nord, 1 pie et 2 corneilles. Où sont passés les bouvreuils, les mésanges à longue queue, les pics épeiches, les geais et les sitelles qui mettaient tant de vie dans le jardin ? Il est temps d'aller préparer la pâte à crêpes, cette année à base de lait d'amandes et de zeste de yuzu, ce sera le traditionnel goûter du jour. J'ai déjà parlé de la signification de cette fête e.a. ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/02/la-chandeleur-en-horaire-decale.html . En jetant un œil par la fenêtre de la cuisine, des traces très reconnaissables... J'ai passé une bonne partie de la journée à transformer mon salon bleu-thé pour fêter Tetsubun demain, nous avons donc goûté plus tard et vu l'appétit de mon mari, ce fut le souper en même temps, c'est vrai que les crêpes étaient excellentes même si elles n'avaient pas la souplesse de celles préparées avec du lait de soja, je ne sais trop pourquoi. Elles ont en tous cas remplacé le soleil qu'elles représentent et nous ont permis de passer une excellente fin d'après-midi-soirée... Ce dimanche, ô surprise, hier encore la terrasse était couverte de 5 cm de neige et ce matin quasi plus rien, mais pas d'oiseau non plus... Après un rapide petit-déjeuner, retour dans mon cocon, d'abord pour admirer ce ciel tout bleu et le soleil qui a fait fondre une bonne partie de la neige. Il tombe bien, c'est Setsubun, la fête du printemps au Japon. Le rituel ce jour-là est d'ouvrir toutes le fenêtres pour chasser la malchance et les démons en lançant des graines de soja où des haricots rouges en prononçant la phrase rituelle : fuku wa uchi (dedans le bonheur), oni wa soto (dehors les démons), ce que j'ai fait évidemment, et à tue-tête… Heureusement les voisins sont loin ! En baissant les yeux, toujours les mêmes traces, il est partout chez lui mais plus de signe de vie de la faisane… Et une mangeoire toujours aussi désertée… Installation du nouveau décor... démoniaque. Entouré de haricots rouges Le rituel continue avec dans la théière un Hojicha , normalement si je veux garder la santé, je devrais en manger autant que mon âge ! Je préfère de loin quelques mochis fourrés avec ces graines. Mais d'abord un fortune cookie, même si c'est chinois. Et cela, promis, juré je compte bien m'y tenir, et plutôt mille fois qu'une ! Tout en savourant ces gâteries liquide et solides, j'ai une pensée pour mes chers amis Cathy et Koji, Chris et Staf, nous nous reverrons très bientôt ! Pendant le dîner, toujours lui à grignoter les graines tombées sur le sol. Il fait assez frisquet mais le ciel est si beau que j'ai une irrépressible envie d'aller me balader pour que la lumière du soleil recharge mes batteries. Froid piquant, je rentre transie, une seule chose pour me réchauffer, un bon Yunnan Golden pearls que je savoure avec gourmandise en feuilletant ce livre à la recherche des démons et éventuellement des légendes sur le cochon mais rien trouvé d'intéressant. Après ce week-end un peu fou, la semaine commence fort sous un ciel tout gris, il fait froid mais sec, je me prépare à fêter l'arrivée du nouvel-an asiatique appelé aussi fête du printemps. Pour me réchauffer, du Pu Er, un Phongsaly 2016. Beaucoup d'émotion en préparant les ustensiles, sous l'œil goguenard du chien qui va bientôt retrouver sa niche pour 12 ans, j'ai hâte de le voir disparaître, il ne m'a pas porté bonheur. Après une infusion de quelques secondes, je retrouve la fougue et même une certaine agressivité de ce jeune Pu Er, j'aurais sans doute dû en choisir un plus vieux mais ce qui m'importe ce matin, c'est de dompter ma main droite qui me permettra de retrouver le plaisir de ces gestes qui font de cette cérémonie des instants d'éternité. Je me remémore mes premiers "cours" de gong fu cha avec Nadia Bécaud chez Cha Yuan, c'est de l'époque que date La folle du thé,ce surnom que je porte avec fierté, ilm'a été donné par mes amies pour qui faire Bruxelles-Lyon pour 2 heures de cours, je partais évidemment la veille, ce qui me permettait de découvrir cette ville que j'ai tout de suite aimée, et pas que pour le thé, soit je rentrais le jour même soit le lendemain, c'est ainsi que j'ai pu découvrir pour la première fois la sublime fête des lumières... Et puis, le perfectionnement à L'Institut du thé et la découverte de la méditation, souvenirs forts qui m'animent encore aujourd'hui. Quelques passages plus tard, les premiers picotements se font sentir, je ne forcerai pas ma main, je vais donc arrêter temporairement, tout heureuse d'avoir retrouver mes essentiels. Les belles sont loin d'avoir tout donné, je les laisse se reposer, je vais préparer le dîner et les enveloppes rouges pour ce soir… J'admire cette porcelaine si fine qui magnifie les feuilles en gardant leur puissance intacte contrairement aux théières à mémoire. Mais pour moi l'amertume, que j'aime pourtant, est trop présente, aucune rondeur dans ce thé, dommage d'arrêter si vite mais je dois réserver la porcelaine pour les thés verts ou pour les plus vieux Pu Er. Elles vont maintenant retourner à la terre et la nourrir en attendant les plantations du printemps. Cela fait 3 jours que je n'ai pas été l'ouvrir, et j'ai hésité avant d'aller vider la boîte aux lettres à cause du froid piquant et d'une légère pluie parsemée de flocons, j'aurais eu bien tort ! J'ai reçu le premier cochon calligraphié, comme chaque année, par Staf, MERCI chers vous deux, j'ai pensé à vous hier en célébrant modestement Tetsubun, on se reverra au printemps. Mais au recto de la carte, encore un cochon d'un autre genre… Il transforme le vin en or! C'est l'heure du gouter, j'ai faim, à midi je n'ai pris qu'un velouté aux courgettes en pensant aux agapes de ce soir. Deux mochi, sésame tarot et un fortune cookie le tout accompagné d'un thé très doux comme une caresse, le Milky oolong pour me réchauffer après ma balade. Décidément, je suis comblée, ici aussi je suivrai ce message à la lettre. La suite fera l'objet du prochain billet...
2 commentaires:
Bonjour Francine
Excuse moi mais j'ai bien rit en lisant le dernier voeux du fortune cookies , c'était vraiment prémonitoire :))))
J'attend avec impatience le reste de la journée du jeudi 7/2 ;)
Grosse bise
@ Cathy: et moi j'ai ri en te lisant… je m'apprête à rédiger le billet d'une très longue journée au PARADIS, je n'ai pas encore vraiment atterri! Belle journée, très venteuse ici, j'adore cela. A très vite pour y retourner. Je t'embrasse,
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