Aujourd’hui, après une séance d’acupuncture je file à Bruxelles, direction le coiffeur, et la un fou rire! Je vois dans le miroir le visage du coiffeur se figer et je l'entends me dire: "Excusez-moi, mais vous avez une grande aiguille piquée dans votre crâne, qu'est-ce que je dois faire?". Je lui explique d'où je viens, je ne crois pas qu'il sait exactement ce qu'est l'acupuncture, il ne sait pas ce qu'il perd... Et puis
Cha Yuan où je retrouve avec bonheur Jean-Benoît et Sanmao, très occupés à tester de nouveaux thés.
Après m’être sustentée, je demande à Sanmao de découvrir avec moi cette galette très spéciale.
Elle en prélève 8 g qu’elle dépose dans un zhong qu’elle rince d’abord quelques secondes. Pas le zhong, les feuilles!
Les feuilles apparaissent brillantes et assez foncées mais ne dégagent aucun parfum encore. Elles sont plus petites que je n'imaginais en voyant la galette.
Comme la photo ne le montre pas, l’infusion est brillante, cristalline mais grisâtre, Sanmao y perçoit des notes végétales, de résineux, boisé, Jean-Benoît du métal et moi vaguement du fumé, mais pas beaucoup de goût et pas quelque chose qui ressemble à du Pu Er.
Par contre, je trouve jolies les feuilles infusées.
Elles sont souples, brillantes, irisées même pour certaines.
Je poursuis seule les infusions suivantes, toujours aussi grisâtres.
Les feuilles se développent de plus en plus et virent au mauve foncé. L’infusion par contre devient plus tannique, j’ai dans la bouche cette sécheresse que je trouve dans les Darjeeling first flush, cela me donne soif. A mon avis, je dois laisser mûrir cette belle galette encore si jeune. Mais je ne m'explique pas pourquoi ces feuilles sont tellement foncées, comme si c'était du cuit, alors qu'il a été cueilli et préparé en avril. Ah là, là, je ne sais pas encore grand chose, ... et c'est tant mieux! Inutile de dire que j'ai bu à la santé de mon généreux donateur!
Un dernier regard à cette longue feuille si souple et je m’apprête à quitter ce lieu de thé. J’avais dans l’idée d’aller chercher des gâteaux de lune au supermarché chinois, c’est aujourd’hui le 22 septembre 2010 : fête de la Mi-Automne ou
Fête de la Lune 中秋节 (zhongqiujie), mais j’ai renoncé, je n’aime décidément plus la ville, trop de bruit, d’énervement, d’embouteillage, de klaxons intempestifs. Quant à cette belle fête et ses légendes, j’en parlerai demain, en dégustant un Tie Kwan Yin impérial, reçu de Pierre ce matin, encore de bons moments en perspective.
4 commentaires:
Pour une fois j'ai fait quelque chose avant toi, nananère..... J'ai mangé des gâteaux de lune ce matin en compagnie de plusieurs chinoises et des gens "du château". Conférence de presse oblige.
Entre autres Madame GAO SHAOPING qui découpe du papier, impressionnnante.Elle est "ciseaux d'or" en Chine.
Tu déouvriras cela ce weekend.
"Nananère": gamine, va! Je reviens à l'instant du resto chinois et j'ai moi aussi mangé un yuebing, et j'en ai reçu un que je mangerai demain en pensant à notre Cerise dans les transports en commun français!Vivement vendredi...
Oui comme je te le disais, il n est pas etonnant que ce the t ais rendu perplexe... malgres sa forme de galette c est a la limite de ce qu on peut considerer comme un puerh (mme si c est de la mme famille), il s agit d un Zi Juan, cultivar recamment developpe... et dont les feuilles, mmes jeunes sont effectivement violet fonce, et la liqueur grise violacee... ca devrait pas mal se rependre dans les prochaines annees... bonne journee :)
Merci Olivier pour ces nouveaux commentaires si éclairants. Cette jolie galette est maintenant bien à l'abri, elle pourra vieillir tranquillement, mais pour moi ce thé est celui d'un beau geste d'amitié et à ce titre, est incomparable... Encore merci du fond du coeur.
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