Ce matin gris ne m’encourage pas à sortir mais je vais voyager autrement.
Avant de partir en Inde, préparation de l’ambiance. Le thé sera du
Singbulli, la théière et la tasse, du Wedgwood. Et le titre du livre illustre bien ce que je vais vivre, sauf que je devrais remplacer a teacup par teacups. Je n’ai pas choisi par hasard une théière anglaise, les Anglais ont joué un rôle déterminant dans le développement du thé dans leur colonie. A commencer par sans doute un des premiers espions industriels, le botaniste Robert Fortune, dont j’ai déjà souvent parlé. En parcourant ce qui est dit de la région de l’Assam, je relève une phrase que je trouve délicieuse … au niveau des mots:
"Le plus souvent, ce sont les récoltes de cette région qui entrent dans la composition des thés "à saveur britannique", c’est-à-dire ceux qui sont destinés à être bus avec un nuage de lait ou qu’on commercialise en sachets" in Thé, histoire, terroirs, saveurs page 166). Je n’ai jamais bu que deux fois de l’Assam et je n’ai pas du tout aimé, je le trouvais acre, très astringent alors que le vendeur m’avait dit qu’il avait une saveur naturelle de chocolat, si c’st vrai ce n’est en tout cas pas le chocolat que j’aime. A la page suivante, je découvre
"le stress des théiers indiens", jolie expression dont je découvre la signification :
"Pour une plante originaire des forêts tropicales du sud de la Chine, les conditions rigoureuses des régions montagneuses de Darjeeling constituent un stress qui favorise l’élaboration d’arômes exceptionnels". Dans le chapitre consacré à la transformation des thés noirs indiens, je constate également une grande clarté dans les informations techniques, ce qui est un des grands plus de cette bible !
Le temps de regarder une dernière fois les feuilles et de penser à mon amie Chantal qui m’a ramené cette passoire so british, je referme ce livre… mais pas pour longtemps.
Après la pause de midi, je reprends mon voyage dans les pays plus ou moins limitrophes.
L’occasion de présenter ma théière népalaise, dont le look est très spécial et représentait donc une curiosité.
Je trouvais cependant cette colonne disproportionnée et trop massive, mais dès la première infusion, j’ai compris pourquoi : la théière est à ce point chaude qu’il était impossible d’envisager une anse qui ne soit pas massive.
Ce beau couvercle est garni d’une branche de bambou.
Et, chose spéciale, l’intérieur est émaillé, le vert fait vraiment contraste avec la terre brute de l’extérieur. Le thé, un bon reste, sera évidemment népalais, j’en ai parlé ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/04/himalayan-high-grown-tea-et-bien-plus.html , encore merci ô ma Puce…
Et me voilà prête à entamer ce long voyage, asiatique d’abord puis africain ensuite. Si j’ai aimé les thés népalais et vietnamiens que j’ai goûtés, ce ne fut pas le cas pour ceux de Ceylan et du Kenya. Mais je suppose que ces thés doivent s’apprivoiser et je n’en ai pas pris le temps… cela viendra peut-être un jour quand j’aurai fait le tour de tous les thés que j’aime et ceux que je n’ai pas encore découverts, cela risque de prendre un certain temps !
Ce sont ces réflexions qui me sont venues en admirant une dernière fois ces jolies feuilles avant de les rendre à la terre. Encore une journée très thé...
6 commentaires:
Quelle belle description de ce magnifique livre en l'illustrant à chaque fois du thé adéquat , félicitations !
Bon week-end , Brigitte
Merci Brigitte et bon week-end à toi aussi
Bonsoir chère Francine, c'est toujours un plaisir de te lire, ca me procure beaucoup de bien après ma journée de travail!!!!Je t'ai pasdit j'aimerais être réincarnée en théière.......chez toi bises Fabienne
@ Fabienne: MDR! Mais pas besoin d'attendre que tu sois réincarnée pour venir prendre le thé chez moi, même que tu pourras le choisir ainsi que ta théière! Bonne soirée, Bises
j'aime beaucoup ta théière népalaise, elle est magnifique !
Je l'aime beaucoup aussi, je vais maintenant aller voir ton blog.
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