Il fait gris dehors, mais les soleils, enfin ouverts, mettent une jolie
tache de couleur et font la joie des insectes.
Bientôt, ce sera au tour des
mésanges de venir manger leurs graines à même la source si cette fleur a le temps de mûrir avant l'hiver !
C’est avec
beaucoup d’émotion que j’installe ce qu’il faut pour préparer mon premier
trésor.
Le fameux Long Jing grand cru découvert samedi chez Terre de Chine.
(http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/aujourdhui-jai-tutoye-les-etoiles.html).
Après avoir chauffé les ustensiles, j’y dépose 4 g et déjà apparait le parfum
de jeune gazon fraîchement tondu.
Les infusions commencent. Je suis impatiente...
La liqueur
est d’une douceur intense et les feuilles après le premier passage se sont déjà
bien ouvertes,
Deuxième passage : les feuilles ont des nuances de
vert assez intense.
Ce qu’il y a dans le zhong illustre bien cette jolie
phrase : « le thé est un parfum qui se boit ».
Tous mes
sens sont en éveil : la musique de Bach complète bien les émotions
gustatives intenses et celles des souvenirs de ce jour béni où dans ce coin de
Chine, j’ai découvert ce nectar. Et une belle et très improbable rencontre.
Troisième infusion.
Je suis au Paradis, toujours cette douceur et des
saveurs subtiles de petits légumes primeurs : asperge ?
artichaut ? Peu importe. Plaisir des sens.
Je prends le temps d’admirer le 4e
bain de ces belles avant de reposer le couvercle.
Les arômes végétaux sont
toujours présents mais s’y ajoute maintenant une note sucrée…
Pour ce 5e
passage, j’ai augmenté le temps d’infusion, toujours autant de douceurs et de
saveurs, un peu atténuées cependant et toujours absolument aucune astringence.
Repos bien mérité pour ces feuilles qui n’en finissent pas de me
surprendre. Elles n’ont pas encore tout donné mais je n’ai très momentanément
plus soif.
Je n’ai pas résisté très longtemps…
Cette 6e
infusion, de 4 minutes, sera la dernière. Les belles ont vraiment tout donné.
Je suis comblée au-delà des mots par les ressources de ces feuilles. Mes
pensées émues vont aussi à celui qui, à la source, a savouré, avec le même
bonheur, ce grand thé. Transmission de pensées...
Un regard prononcé à celles qui pendant des heures
m’ont comblée. Et des pensées reconnaissantes à ces cueilleuses aux doigts de
fées
... et à ceux qui les ont transformées avec tant de savoir-faire.
Il
est temps maintenant de les rendre à la terre. Je me rappelle ce proverbe
bouddhique qui dit : « La feuille tombée retourne à sa racine ».
Tout est dit. Quand j’ai de gros coups de cœur comme celui-ci, j’ai envie d’honorer
la maison qui les a provoqués en vous la recommandant, pour que vous aussi
puissiez vivre de tels moments. Alors, si vous voulez en savoir plus sur ce thé
d’exception, et bien d’autres, n’hésitez pas à pousser la porte de ce lieu
magique, vous y serez accueillis et conseillés comme je le suis toujours depuis
ma première visite, il y a bien longtemps déjà. http://www.terredechine.com/,
Et puis on y fait aussi des
rencontres improbables… Carine, il y a un certain temps et Josée tout
récemment. Ce mois de juillet se termine vraiment en beauté. Et le mois d'août prmet aussi!... (= message codé)
7 commentaires:
Bonjour Francine,
Je suis ton blog depuis quelques temps et donc tes pérégrinations autour du Thé à Paris. Je reviens de chez George Cannon. Tu as la toute la reconnaissance de Claudine.
Les feuilles de ton Long Jing n'ont pas l'air habituel c'est à dire feuilles pliées passées au wok. Est ce un effet d'optique ?Ce thé a-t-il un gout de châtaigne grillée ?
Merci de nous faire partager tes expériences ;o)
Annabelle
En effet, pour les avoir vues de près, ces feuilles de ce thé sont inhabituelles pour un Long Jing et je n'ai pas trouvé de goût de châtaigne, ni de noisette d'ailleurs. Mais il est très particulier, c'est le moins que l'on puisse dire, même s'il est peut être un peu cher !
Heureusement que Terre de Chine vend par 25 grammes pour ce genre de thés.
Bonjour,
Je pense que la "torréfaction" a été faite à l'air chaud et pas au wok.
D'où ce manque de note grillée. Est ce que ce thé doit s'appeler Long Jing ?
Annabelle.
J'en ai fait la revue également, et franchement, je ne sais pas ! La question est : peut on résumer un thé à une seule étape de sa fabrication ?
@ Annabelle et Nicolas: je me suis effectivement fait la réflexion que ce Long Jing n'avait pasa même "tête" que ceux que j'ai déjà consommé mais j'étais tellement éblouie par ce que je buvais que je n'ai plus pensé à demander des explications, je vais écrire demain à Terre de Chine, je vous tiens au courant.
@ Nicolas: si j'habitais Paris, j'en aurais peut-être pris seulement 25g (à la fois) mais ... Et puis quand on aime on compte pas comme on dit. Ma filleule appelle cela des "achats compulsifs", quelle impertinence!...
Une grande connaissance du thé, ce qui n'est pas commun dans notre pays !
N'ayant jamais infusé de Long Jing au delà de 2 fois, je retiens la leçon, merci !
A bientôt, Jean-Claude
@ jcp: merci pour ton commentaire et pour ton blog! Je me délecte et que dire de tes superbissimes photos! Mais si j'ai bien lu, tu es français, moi je suis belge... Plus que la leçon, tu dois retenir le nom de ce LOng Jing, moi non plus je n'en avais jamais infusé plus que 3 fois, mais celui-ci dépasse tout; bonne fin de soirée, bons thés
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