dimanche 21 octobre 2012

Il est des jours où le bonheur est tangible

Il était déjà aujourd’hui depuis 2 heures quand j’ai quitté ma cuisine et arrangé les tables… Je me suis fait réveiller par téléphone à 7 heures en espérant que je l’entendrais. Comme quand j’étais étudiante et que j’avais fait la nouba, j’ai monté une poêle dans laquelle j’ai mis toute ma monnaie et mon GSM le tout posé sur le marbre de ma table de nuit. Et j’ai entendu ! Sauf que c’était l’horloge parlante… j’ai cru d’abord que je cauchemardais, à l’époque, c’était une voix humaine qui gentiment disait : courage, il est l’heure de se lever.
 Après avoir préparé un Gyokuro dont les feuilles seront recyclées en cuisine, je découvre avec plaisir un brouillard pas celui d’hiver qui donne juste envie de retourner sous la couette mais celui annonciateur de soleil.
 Je n’ai pas le temps de réaliser une composition florale, je me contente donc de déposer des petits soleils devant les assiettes mais je me sens pleine d’inspiration pour les zakouskis, au thé évidemment ! C’est beaucoup de  "chipotages" mais j’aime cela.
Le résultat n’est visuellement pas mal, j’espère que ce le sera aussi gustativement. Sur base d’un flan, il y a tomates séchées, Yunnan d’Or de Cha Yuan, olives vertes et noires, Sencha Olives griffé Cha Yuan également, carottes cumin, parmesan et persil échalotes au Genmaïcha de Yasu Kakegawa
 Je le saurai très vite, je reçois des invités de marque : au centre Staf, un des 5 Maîtres de thé Urasenke de Belgique, à sa droite, Chris, son épouse et à sa gauche, mon amie Cathy, toutes deux ses élèves ! L’apéritif est un cocktail Me Faltas griffé ThéÔdor et oranges pressées. Le tout enchante le palais de mes hôtes, ouf mes délires culinaires sont appréciés. Mon mari arrive enfin, le pauvre est tombé en panne de batterie en allant chercher notre chère Isabel qui vient s’occuper du rangement de la cuisine quand je reçois, et elle a de quoi faire !
Avec les sandwiches, je sers du Houjicha de Tamayura infusé en grande théière, ce que je ne fais jamais quand je suis seule. Cathy m’a dit qu’il était vraiment extra, cela tombe bien, elle rencontrera Olivier très prochainement. Et je sens qu’elle va aussi faire une razzia dans LA crèmerie…
Et l’on n’entendit plus que le bruit des mandibules…
dans un premier temps.
J’étais heureuse de les entendre et de voir leur plaisir gustatif sur des visages réjouis MAIS je suis surtout éblouie par la sainte patience de Chris
composant cet origami.
J’étais fascinée, comme envoûtée en la voyant faire, comme l’image du bonheur !
 Nous passons maintenant au dessert,
Si je suis sûre de mon coup pour la glace au 25 décembre, j’attends le verdict au sujet du confit d’ananas au Bollywood, mais les compliments ont fusé, sauf que sans un thé d’exception, les ananas ne seraient que des ananas au sirop. Par contre, je n’ai pas du tout aimé la glace réalisée cette fois au lait de vache que je déteste. Je fus la seule heureusement et je l’ai refilée à mon mari qui a aussi achevé celle de Cathy et de Chris, non parce qu’elles n’aimaient mais parce qu’elles n’avaient plus faim ! Vient maintenant le dessert du dessert : un Tie Kwan Yin de printemps en gong fu. J’avais été impressionnée par tout ce que Staf, que je rencontrais pour la première fois, m’avait appris sur les ustensiles japonais http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/une-fabuleuse-apres-midi-de-voyage.html  que je leur proposé de venir découvrir tout ce qu’on pouvait réaliser avec du thé http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/suite-de-ce-merveilleux-voyage.html
Nous voilà donc maintenant dans mon salon bleu-thé.
 Il y en a qui sont prêts à léviter…
 Un peu de lecture maintenant.
Cathy et Staf découvrent un poème japonais.
Pour être certaine que la traduction est précise, Cathy photographie cette calligraphie et demandera à Koji de confirmer.
 Le devoir maintenant…
Dank u wel, allemaal.

 Les belles ont tout donné, il est temps de nous quitter… provisoirement.
 Mais avant visite au jardin inondé de soleil.

 Et particulièrement
 la forêt de dahlias.
Il y a l’embarras du choix.
 Cette fois, c’est bien terminé.
Bon retour chez vous.
 Il me reste cette superbe calligraphie de Staf,
 le petit bouddha de Cathy et ce magnifique origami mais j’en reparlerai demain. Ce soir, je suis très fatiguée mais HEUREUSE. J’avais vraiment besoin de cela et un petit coup de fil a complété mon bonheur, je suis sur un petit nuage ! Merci du fond du cœur pour ces moments hors du temps, mais ces mots sont tellement pauvres pour traduire ce que nous avons vécu aujourd’hui. Nous nous reverrons bientôt, et cette fois ce sera de la cuisine au thé mais chaude !

2 commentaires:

cathy a dit…

C'est nous qui te remercions pour cette suberbe journée et surtout pour tout le temps que tu as pris pour nous préparer ce tea-time :) maintenant Emilie ainsi que Koji on pu "voir" en image mon enthousiasme ! Le poême est superbe,je t'envoie la traduction.
Biz
Cathy

Francine a dit…

Merci chère Cathy. J'ai replongé aujourd'hui dans mes souvenirs, merci pour tes photos, je me suis servie de la dernière pour terminer mon billet, et enfin un 3e merci aussi pour la traduction de ce magnifique poème, bonne fin de soirée, bisou