mardi 30 août 2016

Une journée particulière...

Je reprends la plume après un long coup de fil de quelqu'un qui se reconnaîtra et qui m'a non seulement bien fait rire mais qui m'a donné envie de me sortir de cette flemme, non pas vis-à-vis de ma drogue que j'ai continué à savourer sans aucune modération mais parce que j'avais les nerfs à fleur de peau (au propre), et c'est peu de le dire ! En effet, pas question que je profite de ce merveilleux été, "le soleil est toxique dans votre cas", ça c'est la théorie et je ne souffre pas de la chaleur dans ma campagne mais je suis pire que saint Thomas, je ne crois que ce que je teste. Mal m'en a pris, ma main droite a imité Elephant-man, j'ai appris que le très léger coup de soleil que je n'ai même pas senti est en réalité un brûlure au premier degré, qu'on appelle en langage savant érythème actinique ! ce qui a renforcé les douleurs ! Le problème c'est que mes neurones ont besoin du soleil pour se recharger... Que choisir ? D'autant que mon mari veille ! Mais ce coup de fil a changé la donne, je prendrai mon mal en patience jusque vendredi, c'est plus que raisonnable, non ?
C'est de mon salon bleu-thé que j'admire ce ciel de la même couleur avant de me livrer à mes rituels : 
choisir un thé d'après mon envie du moment : dans l'écrin, un merveilleux
Sencha Uraka griffé ThéÔdor
une musique en harmonie : très zen qui évoque le nature de là-bas 
et cette superbe carte reçue de ma jeune sœur Vinciane qui chaque année déniche des motifs qui ont toujours le même thème, dont je ne me lasse pas... MERCI Vince, je le boirai à toi qui agrandis chaque année depuis "un certain temps" ma collection.
Bol après bol, je retrouve les saveurs si typées de ce thé d'excellence, entre notes marines et végétales prononcées avec cette saveur beurrée improbable. Je savoure avec gourmandise ce nectar en pensant à mon bonheur de vivre intensément ces moments d'éternité. 
Sur l'étiquette du
Fossé fleuri, il est conseillé 2 infusions... 
j'ai doublé et le dernier passage bien qu'atténué, reste encore très goûteux, l'énergie d'abord, la douceur enfin mais de bout en bout l'extase ! Et ces feuilles qui ont tout donné vont à présent finir leur vie dans la vinaigrette de ce midi. Cet après-midi, infusion à froid d'un autre thé de circonstance,
On va se revoir en pensant à vendredi... 
Et je reprends ce roman au style sobre qui décrit si bien l'âme humaine, sa cruauté mais aussi comme une sorte de rédemption au contact du véritable choc de civilisation entre des êtres frustres, imbus d'eux-mêmes ne se posant aucune question sur ce monde pur qu'ils sont en train de détruire d'un côté et ce monde pur en phase avec la nature qui ne peut lutter contre cette destruction mais restent si dignes. Je relis seulement les passages qui m'ont le plus marquée, j'ai hâte d'avoir l'avis de ma chère Cathy sur cette littérature japonaise que j'apprivoise petit à petit. 
Après le souper, retour sur ma terrasse sous un ciel encore bleu que traversent des traits blancs laissés par les grands oiseaux de métal. 
Dans la théière du Hojicha griffé
Azumaya que je savoure dans cette jolie tasse, souvenir d'un beau geste d'amitié qui donne au nectar une saveur particulière :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/08/la-vie-est-pleine-de-grands-bonheurs-au.html.
J'ai aussi posé ce livre sur la table, je l'ai lu quasi de bout en bout adorant ce dialogue entre Mamoune-Jeanne et Jade, avec en filigrane le visage aimé de ma chère Grand-Mère ; mais pourquoi ne pas avoir écouté le judicieux conseil de mon ami Jean-Claude de ne pas lire les 5 dernières pages. Cela m'apprendra, ma déception, immense, me poursuit encore aujourd'hui, cet épilogue a tout cassé et provoqué en moi un sentiment de colère, j'aurais aimé ne l'avoir jamais lu ! J'aurais voulu relire les 90% du roman pour voir si j'aurais pu percevoir les indices de cette fin incompréhensible. Je n'y ai finalement pas touché, c'est sans doute trop tôt encore. Mais j'y viendrai un jour, ne fut-ce que pour revivre les moments magiques de profonde émotion ressentie jusqu'à ces pages que je veux oublier ! 
Le ciel commence à rougeoyer, j'achève ma théière en pensant à ma filleule dont c'est aujourd'hui le non-anniversaire, nous fêterons donc cela un jour qui ne représentera rien si ce n'est le bonheur de nous revoir ! Mes pensées vont aussi vers un bel adolescent qui fête aujourd'hui son anniversaire. Je leur souhaite à tous les deux plein de bonheurs !

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