Troisième
jour de pluie quasi incessante, pas de ces bonnes averses d'été qui
rafraîchissent l'atmosphère et font du bien à la nature... mais
une pluie comme en automne, qui colle et qui transperce et les
températures qui lui emboîtent le pas...
Un ciel gris souris
qui ne donne pas envie de sortir. Heureusement il me reste mes
rituels :
Mahler et les chants de la Terre,
un thé de
circonstance : ce fabuleux Yunnan Golden Pearls griffé ThéÔdor
que l'on peut trouver en Belgique dans un Fossé...
infusé dans cette magnifique théière revisitée par
Jacqueline, une véritable artiste dont je parle
ici :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/07/la-belle-histoire-dune-thire-relooke.html
. C'est une de mes théières de lecture.
Les chants de la Terre
font vibrer mon âme et s'harmonisent très bien avec les saveurs
profondes de la terre de Yunnan dont le contenu de l'écrin diminue
fortement, mais plus question de me restreindre, je trouverai de quoi
le remplir dans ce lieu magique qu'est le Fossé fleuri...
Les
chants de la Terre se sont tus faisant place à celui de la pluie.
La théière aussi est vide, tandis que je fais infuser une
nouvelle fois ce thé que j'adore, je regarde le jardin, dimanche
encore, les rires et les cris de joie le remplissaient, une pointe de
nostalgie, mais le thé est là pour me consoler, je relis cette
jolie phrase sur la tasse : "je suis le thé, je dilue le spleen
et le bonheur". Pensée émue pour ma généreuse donatrice... Sans
oublier ma chère Grenouille verte qui a réaliser ce magnifique
tapis !
C'est vrai que ce petit Dragon d'Eau me manque, je
vais donc me plonger dans ce livre sur la mythologie chinoise et
m'imprégner des légendes de cet animal fabuleux : "La
lecture nous offre un endroit où aller lorsque nous devons rester où
nous sommes."
Jolie interprétation de la forme de l'Empire du Milieu dont cet
animal mythique est un des piliers : "Le jardin en Chine est
une réplique du monde en petit. (...) Le mouvement donné aux
rochers par les jardiniers est une métaphore de celui du dragon qui
sommeille dans les entrailles de la terre et convoquent, à titre
d'illustration, deux cartes de la Chine : celle de son relief (à
gauche) et celle de son peuplement (à droite) qui l'un et l'autre
dessinent les contours d'un dragon mais à la manière de deux pièces
emboîtées en deux silhouettes inversées et complémentaires comme
dans la figure du Yin Yang. La terre de Chine porte-t-elle
l'empreinte latente d'un couple de dragons ? On est libre de le
croire ou non. La parfaite symétrie des deux figures en revanche
révèle la donne chinoise de l'espace et des hommes. Depuis le toit
du monde à l'ouest, un puissant bouclier de terre descend par
paliers – de plus de 5000 mètres à moins de 1000 mètres – vers
le littoral oriental. Conséquence directe de ces contraintes
physiques, le peuplement a glissé vers l'est, épousant les méandres
des bassins fluviaux. La queue de ce dragon de population s'enroule
au nord, sur la péninsule du Liaodong. Les cours du fleuve Yangzi et
de la rivière des Perles forment ses mâchoires. Les hommes du pays
le plus peuplé de la planète n'occupent de leur territoire, pour
immense qu'il soit – dix-sept fois la superficie de la France –
qu'une toute petite fraction." C'est-à dire deux-cent
trente-huit fois la surface de la Belgique si je me souviens bien de
ce que j'ai appris à l'école...
Quant à cette autre
légende, elle raconte l'histoire, d'abord contrariée d'un humain et
de la fille d'un Roi-Dragon qui, heureusement comme dans tous les
contes, finit bien. Il ne pleut plus, je vais me rafraîchir au
jardin mais je n'y reste pas aussi longtemps que je l'aurais
souhaité, il fait vraiment très cru. Après un repas du genre de
ce qu'on mange en novembre, retour dans mon cocon
avec ce
Kyo-Bancha griffé Azumaya, un thé qui fleure bon le feu de bois,
comme celui dont on aimerait voir danser les flammes aujourd'hui,
une prouesse en ce 3 août.
Et pour l'accompagner,
un peu
de lecture, ce petit livre dont je ne connais pas l'auteur, je l'ai
acheté pour la couleur de la couverture...
En lisant la
quatrième de couverture, je suis étonnée de découvrir qu'au Japon
aussi, on déplace des populations sans aucun respect. Je croyais que
c'était l'apanage de l'Empire du Milieu, et de quelques autres pays.
Je me souviens que la première fois que j'étais allée à
Singapour, j'avais vraiment aimé le contraste entre le vieux
quartier chinois et les élégants buildings. Quand j'y suis
retournée avec mon mari, ce quartier plein de charme avait
malheureusement disparu. Et bien plus proche d'ici, une autre marque
de la civilisation en Grèce, ce pays si cher à mon cœur où
je suis allée 21 fois. Au début pour rejoindre les îles, on allait
au Pirée prendre un bateau, cela durait des heures, l'ambiance était
chaleureuse et les contacts très faciles avec les Grecs rejoignant
leur lieu d'origine pour les fêtes. Petit à petit cet énorme
machine s'approchait des îles aux petites maisons blanches et
bleues. J’admirais la dextérité avec laquelle le capitaine
maniait son bateau dans le débarcadère assez étroit. Maintenant,
on peut relier ces îles par avion, jamais je n'ai choisi ce mode de
transport, plus rapide évidemment mais sans aucun charme... Une de
mes îles préférées était Santorin que l'on rejoignait aussi par
bateau. A son approche, le spectacle était époustouflant et pour
rejoindre les différents villages à partir du port, un seul moyen
de locomotion, à dos de mulet. La dernière fois que j'y suis allée
pour montrer mes coups de cœur à mon mari, plus de mulet mais un
funiculaire. La modernité n'a pas que du charme... même si c'est
sans doute un plus pour les habitants, j'espère seulement que cela
ne profite pas qu'aux touristes, ces moyens de transports ont un coût
et ont supprimé un tas de petits métiers comme celui de muletier
pour ne citer que celui-là. Mais quand je redescends sur terre, je
n'ai pas le temps d'ouvrir ce petit livre, je dois me plonger dans
mes livres de cuisine. En effet, j'ai décidé que quelles qu'en
soient les conséquences, je reprends ma vie sociale.
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
3 commentaires:
Bonjour Francine
Heureuse de te lire de nouveau régulièrement.....
Oh tu m'en diras des nouvelles sur le livre car je ne connaissais pas cet auteur ( mais la couverture aurait aussi attiré mon attention ;) )
Bonne journée avec plein de thé qui réchauffe ....
Coucou, contente de te lire avec le bon thé yunnan que tu m'as fait découvrir (et offert :-)).
Et heureuse de sentir que ta main va beaucoup mieux. Je te telephone début de semaine pour prendre ta commande de thé et pour l'organisation de dimanche. Bizouille Bizouille Mich
@ Cathy: pas autant que moi de te lire! J'ai commencé LE livre aujourd'hui, j'ai adoré et je te le passerai si tu le souhaites, j'ai envie de revenir à Antwerpen. Bonne fin de dimanche avec quelque thé...
@ Mich: je tremble en lisant tes mots! J'avais compris que notre folle nuit aurait lieu le jeudi parce que le dimanche je ne suis pas libre, ton article parlait du 12.... "Commande de thé"? Kèzako? Je te signale que le thé vert est du HUNAN, une autre province chinoise et pas du YUNNAN qui en produit aussi par ailleurs. Heureuse qu'il te plaise!
@ vous deux: bonne fin de soirée, bisous théinés et à très vite
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