Ce matin, je me suis réveillée trop tard pour
prendre un thé avant mon rendez-vous.
Je me suis rattrapée en revenant !
Un TUMSONG, ce thé du Jardin
des cœurs heureux, griffé ThéÔdor.
Premier thé, premier partage. Je l’ai bu à mon
généreux donateur et à ma chère Fabienne qui, je l’espère est remise, c’est
elle qui m’a offert la dernière création Beauvillé, ce magnifique "torchon",
comme vous dites en France, chez nous, un torchon est une "loque à
reloqueter" ou si vous préférez un truc pour "cocher" par terre… Après un
litre de ce nectar, je me sentais prête à affronter les foules, je dois aller
chercher de quoi cuisiner. Je suis un peu grisée par ce premier jour de
liberté, et même s’il pleut, il fait très doux, cela revigore. Je veux passer l’après-midi
dans ma cuisine, les recettes, que j’ai déjà testées, sont excellentes mais
prennent assez bien de temps de préparation, qu’à cela ne tienne, je me sens en
pleine forme !
La première, extraite de Thés, cultures, senteurs, saveurs
d’Olivier Scala dont j’ai déjà beaucoup parlé, est un velouté de panais et crème
fouettée au thé Wulong Dong Ding (page 140). Ce sont les ingrédients, la recette illustrée suit.
Préparer
la crème fouettée. Verser 45cl de crème fleurette dans une casserole, ajouter
15 cuillères à café de Dong Ding et
2 pincées de sel,
porter à ébullition.
Laisser infuser 15 minutes à
couvert.
Je ne vous parle pas des parfums qui explosent dans la cuisine
Passer au chinois et laisser refroidir 1 heure au frais. Pendant ce temps,
préparer le velouté.
Eplucher 400 g de panais,
Les couper très
finement.
Faire fondre 25 g de beurre salé dans une sauteuse
et y déposer
les panais.
Couvrir et laisser étuver 10 minutes.
Je préfère les
faire revenir dans une poêle et les remuer de temps en temps.
Mouiller
avec 20 cl de lait (j’ai employé du soja) et 60 cl d’eau.
Saler et laisser
cuire encore 10 minutes.
Mixer, ajouter le jus d’un demi citron et passer
au chinois (je ne l’ai pas fait, pour moi ce n’est pas nécessaire avec les panais). Ce
qui suit n’est pas dans la recette, c’est ma touche perso :
J’ai
rincé les superbes feuilles, je m’en servirai pour décorer.
D’habitude, j’utilise
du Dong Ding plus courant, mais je n’en
avais plus, j’ai donc employé ce thé d’excellence griffé ThéÔdor. Je continuerai l’illustration
de la recette ce soir. J’aurais voulu passer à la recette suivante – j’en avais
prévu trois au total - mais j’ai un peu présumé de mes forces et mon mari qui me
surveille de très (trop) près m’a intimé l’ordre de m’arrêter me rappelant que
je suis convalescente et j’ai obéi, il n’en revient pas encore (je ne lui ai
évidemment pas dit que je ne m’en sentais plus capable… très temporairement).
Un petit arrêt sur ma terrasse pour admirer ce ciel tourmenté
dans lequel
domine le bleu, malgré les nuages noirs qui s’annoncent.
J’ai besoin d’un
thé qui va me requinquer, ce sera cet Oolong
au ginseng de Magie du thé, accompagné de petits cookies au gingembre et
citron qui semarient très bien avec ce thé.
Tout en relisant ce qui est dit de ce thé particulier, je me
prends à rêver d’aller à Namur ce week-end, il faudra que je fourbisse mes
arguments…
Et pour m’emmener en voyage, Tea travel. Le temps de savourer
ce nectar, le bleu du ciel a fait place aux nuages noirs qui déversent de la
grêle tonitruante... C’est maintenant l’heure du souper et l’achèvement du
velouté. Je le réchauffe, et je continue la recette.
Lorsqu’elle est bien
fraîche, monter la crème au thé en chantilly à l’aide d’un fouet électrique.
Répartir le velouté de panais dans des assiettes creuses chaudes et
déposer au centre une quenelle de crème fouettée. On disait que c'était une quenelle...
Sauf que j’ai eu beau
fouetter, la chantilly n’était pas suffisamment compacte pour en faire des
quenelles, je me suis rappelé qu’il est quasi impossible d’obtenir ce résultat
avec une crème light… Pas grave, c’est moins beau mais le goût y est, c’est le principal !
J’attends maintenant le verdict. "Raffiné, saveurs subtiles, un vrai
délice, à refaire" et mon mari n’est pas le genre à dire le contraire de
ce qu’il pense, je vois d’ailleurs à son air qu’il est ravi. Ambiance joyeuse,
j’ai plaisir à le voir déguster ce velouté et entendre ses commentaires entre
chaque cuillerée. Je lui ai fait remarquer que je n’ai fait qu’exécuter une
recette succulente. J’aurais mieux fait de me taire… Après les fleurs, vient le
vase… "Oui, mais tu as passé trop de temps en cuisine après être sortie 2
fois aujourd’hui, n’oublie pas que tu es en convalescence et que ce que tu as
eu est grave." Je ne supporte pas ce genre de discours paternaliste, même
venant de mon mari. Alors, un peu perverse, je lui ai rappelé que si je suis si
fatiguée, c’est de sa faute… Je passais la soirée bien tranquillement dans mon
salon bleu-thé avec Jean-Sébastien … Bach, et une Tisane de l’Abbaye quand il m’a appelé me disant qu’on jouait
Lawrence d’Arabie à la télé. Je n’ai pas résisté, même si le film avait
commencé depuis plus d’une heure et que je ne l’ai vu que +/- 20 fois… Le film
est toujours aussi long, j’ai été coucher après minuit. Je suis fascinée par le
désert depuis longtemps et par Lawrence dont j’ai lu sa brique : Les 7
piliers de la sagesse. Je sens d’ailleurs que je vais le revisiter. Et
je ne parle même pas des 2 acteurs principaux… Bref, une très longue soirée
mais d’émouvants souvenirs. Au cours du repas, je lui ai aussi rappelé ma
façon de me soigner : c’est venu tout seul cela partira bien tout seul… Bref,
le souper s’est terminé dans la gaieté. J'espère retourner en cuisine demain.